dimanche 25 août 2013

Last but not least.

Je déménage demain, avant de m'embarquer définitivement pour Lyon à la fin de la semaine prochaine.

Débarrasser les étagères, ranger les livres, faire le vide dans ma chambre...Ca me fait tout drôle, après trois années passées bien au chaud dans mon petit cocon. Je suis quand même ravie d'emménager dans un vrai chez-moi (même si en l'occurrence "chez-moi" reste très relatif vu les circonstances, je n'aurai réellement qu'une chambre).

Initialement, j'avais prévu de faire un (enième!) post bilan sur la prépa, sur ce que m'ont apportées ces trois années et spécifiquement la khûbe, mais finalement, que pourrais-je dire de plus à présent? Dire à quel point ma troisième année m'a été profitable et m'a fait évoluer sur de nombreux points, que khûber à été sans nul doute la meilleure décision que j'ai jamais prise me semble relever du truisme pour le coup. Mais enfin quoi qu'il en soit, mon avis sur la khâgne n'a guère changé depuis le temps, j'en ai peut-être une vision encore meilleure à présent. Pour revoir tous mes traditionnels "bilans" sur l'hypo et la khâgne, rendez-vous ici, ici et encore ici!

Du coup, je me suis longtemps demandé ce que j'allais faire de ce blog. Clairement, il n'a plus d'intérêt direct, puisqu'il s'agissait avant tout de faire partager mon expérience, et de déverser mes malheurs en cas de gros coup de blues. C'était mon échappatoire, mon petit coin à l'abri. Et ce blog m'a énormément aidée pendant tout ce temps-là; poster, lire vos commentaires, y répondre, et lire en retour de nombreux autres blogs...Tout cela a été franchement salvateur. Oui mais la prépa, c'est fini. Je ne me vois pas continuer à publier ici, dans cet espace si particulier. C'est donc la fin logique du blog, commencé il y a trois ans, tout juste.

jeudi 25 juillet 2013

"Je suis un être d'inconséquence"

Paradoxalement, je ne me sentais pas très bien ces derniers jours. Sensation de malaise, de gêne, et surtout, grande impression de vide. Ce sentiment n'a fait que renforcer mon agressivité naturelle (il paraît que je ne suis pas une gentille fille), et j'ai un peu de mal à l'expliquer. Ou du moins à le justifier. Après tout, de quoi puis-je donc me plaindre à présent? Que puis-je regretter, moi qui suis parvenue à avoir un concours au taux de réussite misérable? Et qui suis désormais en mesure de faire (en gros) ce que je veux?

Paradoxalement, je crois que j'ai du mal à accepter cette réussite. Attention, ne nous méprenons pas : je suis extrêmement ravie -et c'est encore je crois un euphémisme que de dire cela; j'ai conscience du travail accompli et du chemin parcouru depuis maintenant trois ans. Et pourtant, il m'arrive d'éprouver comme une culpabilité (vous savez, du genre "Pourquoi moi et pas les autres?"), ainsi qu'une sorte d'appréhension terrible. Je crois que cette dernière n'est pas vraiment en lien avec le concours; je l'aurais éprouvée même si je n'avais pas été reçue. Ce que je commence à réaliser, cet été, c'est que je suis en train de refermer une page importante de ma courte vie. La prépa était comme un petit cocon, et j'ai d'autant plus cette sensation que j'ai enchaîné deux ans de khâgne. Finalement, si on y réfléchit, mon quotidien jusqu'à présent se résumait bien à ceci : la khâgne. La khâgne, la khâgne, toujours la khâgne. Mais là il n'y a plus de khâgne, de prépa, de lycée. La bulle a éclaté. C'est un bien, naturellement, mais c'est une sensation étrange d'abandon.

Paradoxalement, je suis excitée à l'idée de déménager, et inquiète quand à mes relations futures. Je ne suis pas une pro du lien social, sans être profondément misanthrope; mais je suis loin d'être charmante et affable, avenante, tout simplement parce que je ne ressens pas nécessairement le besoin de me lier à pléthore de gens. Mais bien souvent, la société ne te pardonne pas facilement cette vague aspiration à la solitude.

Je pense que ces impressions se dissiperont avec le temps. Mais il reste toujours ce vide, ce fameux vide, qui fait que les journées sont extrêmement longues et anormalement peu remplies; j'ai beau faire, j'ai l'impression que l'inertie n'est pas faite pour moi.


jeudi 18 juillet 2013

Le fin mot de l'histoire.

Si vous me suivez sur Twitter, alors vous devez savoir depuis jeudi dernier la bonne nouvelle : je suis admise à l'ENS! Je suis désolée de n'avoir pas pu laisser de message ici avant aujourd'hui; après avoir été bloquée deux jours à Lyon pour cause d'interruption du trafic SNCF, j'ai à peine eu le temps de poser mon sac chez moi que je repartais pour quelques jours de vacances en famille. Histoire de se reposer un peu après la folle journée des résultats.

Jeudi dernier, donc, tout s'est enchaîné très vite. Peu de temps avant l'annonce fatidique, le hall de l'ENS était bondé -ce qui, avec la chaleur ambiante, n'était pas des plus agréable-, et je dois avouer qu'à ce moment là, j'étais complètement cramoisie. Déjà parce que j'avais fait un massacre alimentaire en passant devant Starbucks (s'empiffrer de scones et de avant un intense moment de stress = erreur fatale), ensuite parce que l'attente était tout simplement très, très longue! Avant 15h, les listes commencent à être placardées sur le panneau d'affichage. Mouvement de foule en avant. Je me glisse, sans trop de difficulté, et mon oeil repère déjà que mon nom ne figure pas sur la liste complémentaire. Ca commence bien. Et honnêtement, je n'y croyais pas trop, jusqu'à ce que je regarde enfin la liste principale, et là...Ca y'est, mon nom est bien là, C'EST MOI SUR LA LISTE DES ADMIS.
Comment décrire, à ce moment précis, ce qu'il s'est passé dans ma tête? Cela reste encore très confus. Je me rappelle avoir eu du mal à m'extirper de la foule pour sortir. Je me rappelle avoir dégainé mon téléphone en tremblant. Et puis, un doute; je retourne alors devant le panneau, histoire d'être bien sûre que je n'ai pas rêvé. Mais non. C'est juste dingue.

Le reste de l'après-midi, se sont enchaînées plusieurs réunions administratives, présentation générale de l'école et rencontre avec les différents départements. J'avais l'impression d'être dans un autre monde, je planais à 4000 en circulant dans les couloirs, et je serrai mon dossier d'inscription comme s'il allait se désintégrer dans la minute. Quand j'y repense, c'était VRAIMENT dingue.

Bref, je reviendrai très vite sur cette admission, ce que j'ai (ou pas) prévu de faire, etc etc; pour l'instant, je suis encore euphorique (une semaine après!) et incrédule par rapport à tout ça.