vendredi 24 décembre 2010

Vigilance orange.

Le froid, la neige, les bûches glacées, la foule qui se presse dans les centres commerciaux, l'odeur des marrons chauds et des gaufres au pied d'une grande roue lumineuse et d'un immense sapin drapé de rouge. Noël dans toute sa splendeur, quoi.
Se coucher tard, se lever tard, lire des magazines, regarder tous les programmes TV spécial Noël -même les plus idiots, en sirotant du café ou du chocolat. Les vacances, quoi.
Je vais bien. Ou disons mieux, je ne vais pas mal. J'aime les vacances, mais je m'ennuie. J'aime ne rien faire, mais la prépa me manque. J'ai envie de travailler, mais je ne sais pas toujours quoi faire. Quand je lis quelque chose, j'ai l'impression de ne pas réellement bosser (pour le coup, j'avoue que je ne sais pas vraiment ce que je veux, et qu'à ce rythme là je ne serai jamais contente!). Mais voilà, tous ces paradoxes et ces contradictions me rendent un peu flegmatique, nostalgique. C'est comme si je ne savais pas vraiment ce que je suis en train de faire, pourquoi je le fais, si cela sert à quelque chose; où je vais en fin de compte.
Je me pose aussi beaucoup de questions sur l'après-prépa. Jusque là je me laissais flotter joyeusement dans l'univers doux et confortable de l'hypokhâgne, en dehors de toute la pression résidant dans le seul mot "avenir". Pour moi ce n'était qu'un mot, un vague murmure qui parvenait parfois jusqu'à mon oreille mais qui repartait aussi vite, chassé par les préoccupations d'un présent bien plus concret.
Sauf que. Il faut être aussi un peu réaliste, la prépa n'est pas une fin en soi, ce n'est qu'une transition, un passage, un tremplin vers un ailleurs.
Et si, en fin de compte, ce n'était qu'un moyen (comme un autre) de repousser la terrible échéance du choix de son orientation?
Ces questions, associées à cette terrible impression de n'avoir rien à faire, alors que sacré nom de dieu, on est en prépa*, ça me fout le blues.
* D'ailleurs, je commence à en avoir ma claque de cette idée ancrée chez 99% des gens, comme quoi prépa = travail, travail et travail à n'en plus finir. Je ne NIE pas que la prépa, ça représente une somme de boulot assez considérable, que certains moments sont vraiment durs etc, mais ce n'est pas QUE ça; j'estime que d'autres filières sont toutes aussi dures, voir plus. Et combien de fois je dois répondre à des questions du style : "Mais, euh, tu travailles pas en prépa?", "Tu dois bosser dur, non?", "Bah alors, tu révises pas?", par des "Euh...Bah...non...ça va..." un peu pitoyables. Ca me fait culpabiliser de devoir dire que je suis en prépa et que JE N'EN MEURS PAS.
Enfin bon.

1 commentaire:

  1. "* D'ailleurs, je commence à en avoir ma claque de cette idée ancrée chez 99% des gens, comme quoi prépa = travail, travail et travail à n'en plus finir. Je ne NIE pas que la prépa, ça représente une somme de boulot assez considérable, que certains moments sont vraiment durs etc, mais ce n'est pas QUE ça; j'estime que d'autres filières sont toutes aussi dures, voir plus. Et combien de fois je dois répondre à des questions du style : "Mais, euh, tu travailles pas en prépa?", "Tu dois bosser dur, non?", "Bah alors, tu révises pas?", par des "Euh...Bah...non...ça va..." un peu pitoyables. Ca me fait culpabiliser de devoir dire que je suis en prépa et que JE N'EN MEURS PAS."


    MAIS OUIIIIIIIII!!!! Personne ne veut comprendre. Ceci dit je ne pense pas que ce soir un monde confortable, l'hypokhâgne. A mon sens c'est dur, mais pour la bonne cause. Parce que quand c'est trop facile on régresse, alors que je ne sais pas toi, mais moi j'ai jamais autant progressé!
    C'est pas un but en sois mais si tu aimes ça il te reste un an et demi pour réfléchir à ton avenir. C'est un tremplin qui, je pense, nous apportera beaucoup.
    (et puis lire c'est du boulot!!!!)
    Bisous et profite de la semaine qui reste :)

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