mardi 27 septembre 2011

[...] But it's so hard, it's really hard; sometines I feel like going down.

J'ai (encore) passé une sale journée. J'ai raté mes deux contrôles du jour, des interrogations pas si difficiles que ça en théorie, mais en réalité...bref, j'ai raté, merdé, foiré, tout ce que vous voulez. Et pourtant j'avais bossé comme une dingue pour ces contrôles, je pensais -j'espérais, être au point, mais au final il s'est avéré que non. Et vous comprendrez sûrement ce sentiment de dégoût profond, celui d'être passé à côté d'un devoir alors qu'on avait travaillé à mort.
La frustration.
L'hypokhâgne m'a appris à relativiser ce genre de situation, à dédramatiser l'échec, l'énervement, la frustration. Mais paradoxalement, ce "défaut" ne s'en va jamais tout à fait; il est trop puissant, trop dévastateur lorsqu'on débarque en khâgne, plein d'espoir et d'ambition, avec l'impression d'en savoir dix fois plus qu'en début d'hypokhâgne; avec le sentiment d'être (presque) invincible. Et la chute n'en est que plus douloureuse. Parce que oui bon, on est en khâgne, on est trop fort et trop intelligent, on a franchi le cap de l'hypo et on en est fier; mais en khâgne l'exigence est immense et on se prend des grosses pelles dans la gueule, comme jamais on s'en est prises. Bon.
Mais une fois de plus, se prendre de belles claques assez régulièrement n'a pas que des effets négatifs. Cet après-midi je me sentais complètement découragée, comme si j'étais mise devant un fait absolument irrémédiable : celui de ne pas pouvoir faire mieux. Ne pas être capable d'aller plus loin, de me dépasser. Après tout, je croyais avoir tout donné, passé 20h à bosser ce week-end, pour au final quoi? Ne pas répondre à la moitié des questions, paniquer devant la précision de détails que je n'avais pas bien assimilés? Oui, j'étais franchement découragée.
Et puis finalement, après avoir maudit la terre entière, mes profs, les autres étudiants, en cherchant des prétextes et des excuses à mon échec, j'ai réalisé que c'est moi qui devais (une fois encore) me remettre en question. Malgré le travail, je n'ai pas su me montrer assez rigoureuse, même si je pensais l'être. Il faut donc que je revois mes méthodes, et que j'en fasse plus accessoirement, si c'est possible.
Bref, c'est ma faute. Et je me dois de corriger ça. D'admettre que le volume de travail accompli ne fait pas la qualité de celui-ci. Que je dois faire mieux, et surtout que je peux faire mieux (le plus difficile à concevoir).

Si jamais vous êtes à un moment confronté à cette situation, à ce trop pleins de sentiments contradictoires, entre frustration et résignation, ne baissez pas les bras. Prenez une heure ou deux pour vous défouler, faire quelque chose d'autre que travailler pour évacuer la pression qui s'accumule. Moi, je suis allée courir. J'ai couru aussi vite que j'ai pu, et ça m'a soulagé (une vraie catharsis, en fait). Après ça, j'étais toujours un peu déçue de ma journée, mais j'avais pu réfléchir un peu, prendre du recul et repartir avec un peu moins de pression sur les épaules. Ca m'a apaisé en quelque sorte, et j'espère que les prochaines jours seront mieux. Il faut bien s'accrocher!
Bon courage à tous :)

mercredi 21 septembre 2011

Le latin, ça craint.

Au risque de paraître répétitive, je suis fatiguée, fatiguée, FATIGUEE! La journée à été tellement longue, entre les cours, les transports, le boulot, les fiches à faire, etc. Parfois, j'ai envie d'hurler, de courir, de sauter partout pour évacuer toute cette tension, cette fatigue qui pèse...Mais même ça relèverait de l'effort physique insurmontable. En tout cas, trois cafés et deux thés plus tard, je suis complètement défoncée.
Mon lit m'appelle à corps et à cris, mais une version de latin foutrement tordue m'enchaîne à mon ordinateur -car le khâgneux radin n'investit pas dans un dictionnaire qui pèse trois tonnes. Pourquoi faire, quand on a le Gaffiot en ligne? =)
Bonne fin de semaine à tous!

EDIT 22/09 : Ce soir j'ai juste envie de chialer, je suis trop en retard dans mon boulot, ce qui risque de donner un week-end improbable, d'enfermement total et de crises d'angoisse parce que j'avance que dalle.
Et le pire c'est que je l'ai bien cherché. 

samedi 17 septembre 2011

De l'hypokhâgne à la khâgne, Part II.

Samedi soir. J'ai bossé 10h aujourd'hui. Autrement dit : une bonne partie de la journée. Et j'ai difficilement atteint la moitié de mon programme de travail pour ce week-end. Je suis particulièrement en retard pour ficher un bouquin d'histoire sur lequel je serai interrogée dans une dizaine de jours -ça paraît loin comme ça, dix jours, mais quand on passe des semaines de taré avec 7 matières à bosser, ça passe en fait très vite.
Oui, parce qu'en fait le léger souci c'est qu'avec 31 heures de cours par semaine je n'ai juste pas le temps. Quand je rentre chez moi vers 17 ou 18h (si ce n'est plus) presque tous les jours, exténuée par journée, c'est assez dur de s'y mettre quoi. Je rêve d'avoir mes aprem de libre! Bon, au final, je me débrouille hein, mais c'est quand même rageant d'avoir tant à faire, qu'on nous en demande autant alors que l'emploi du temps est blindé. Parce que sinon, je ne serais pas contre de lire l'intégrale de Racine, comme le conseille le prof de litté, et regarder en prime quelques représentations de Phèdre en DVD; je ne serais pas contre lire un livre en anglais sur l'histoire de la médecine qui est "capital" pour le programme de cette année; pas contre enfin de lire de la philo en complément de mon cours. Mais je ne peux pas. Je n'ai pas le temps.
La vie en khâgne, c'est des listes de vocabulaires de latin et des versions de 30 lignes à rendre quasiment du jour au lendemain, des plans de disserte à ébaucher le plus vite possible, des livres à avaler pour la semaine d'après, j'en passe et des meilleures. Franchement, ça me paraît hyper cliché d'écrire ça, mais ça reflète exactement mon début de khâgne (en seulement deux semaines, c'est...encourageant).
Bon, mon avis sur le contenu des cours et sur l'ambiance (absolument géniale) n'a absolument pas changé, et je suis toujours contente d'aller au lycée chaque matin, mais voilà, c'est plus l'hypokhâgne, je ne me la coule plus vraiment douce; mais surtout, j'ai la sincère envie d'en faire plus sans pouvoir le faire.
Et ça me blase.




A part ça, tout va bien. La transition khâgne-hypokhâgne est (quand même) une réussite. Enfin j'en reparlerai quand je me serai pris un carton en philo.

samedi 10 septembre 2011

De l'hypokhâgne à la khâgne, Part I.

Première semaine, premiers cours, premier DS de philo ce matin-même. Bilan : en une semaine de khâgne j'ai l'impression d'avoir travaillé autant que trois mois d'hypokhâgne. Sérieux. Et moi qui pensais bosser l'année dernière! Il y a un pas, c'est évident, entre les deux années, et ça se sent direct.
Paradoxalement, cette transition entre HK et KH s'est faite tout à fait naturellement...Comme si je n'avais jamais quitté la prépa, comme si l'été n'avait été qu'un long week-end; je reprends toutes mes petites habitudes, et ça fait du bien.
L'autre aspect positif, ce sont les cours : ils n'ont jamais été aussi intéressants! Tous les programmes me plaisent, en litté, en histoire, en spé...Et il n'y a rien de plus plaisant pour le moral que cette exaltation des cours. Vraiment.
En fait, c'est un partage constant entre cette joie des cours, des connaissances, etc, et la masse de travail, parfois affolante, qu'il faut faire en si peu de temps. Mais l'adaptation se fait (plus ou moins) rapidement, finalement.
Bref, après mes 6H de philo de ce matin, j'ai passé 4H sur ma version de latin (car en tant que débutante, le niveau est carrément élevé, et je m'accroche pour ne pas couler), 2H sur ma traduction d'espagnol...Autant dire que je n'avais jamais fait tant un samedi après-midi. Et demain, rebelotte, latin, bouquin de philo à ficher et cours de littérature sur Racine à ingérer.
C'est parfait.

lundi 5 septembre 2011

On redémarre.

19h30. J'allume mon ordinateur, sur un léger fond musical, et j'ouvre parallèlement mon livre de latin. A côté, sur mon bureau, une tasse de thé fumante. Je regarde vaguement mon vocabulaire et regarde les exercices de grammaire que je dois faire.

Tout est normal.

Vous savez quoi? Je crois qu'etre une hypokhâgneuse, j'ai trouvé ça vraiment génial, mais être khâgneuse, c'est encore mieux (et ce, même si un DS de philo de 6H est déjà programmé pour samedi).
Enfin, pour l'instant je dis ça, mais dès demain tout va s'accélérer...On en reparle dans deux semaines! Mais pour l'instant je suis bien, motivée. J'ai passé une excellente journée, et j'espère démarrer ma khâgne le mieux possible.
J'espère que votre rentrée s'est bien passée :)

 

dimanche 4 septembre 2011

Here we are.

Voilà, ça y'est, la rentrée c'est demain. J'ai presque envie de dire enfin. On verra bien ce que ça donne.

Bonne rentrée à tous, quel que soit l'étape que vous franchissiez; bonne rentrée à tous les khâgneux et bien sûr aux nouveaux hypokhâgneux : ayez confiance, ça va le faire!





BO de la rentrée.

vendredi 2 septembre 2011

Do you remember?

Il y a un an, je rentrais en hypokhâgne. Pleine de doutes et d'excitation. C'était un peu l'aventure, le plongeon dans l'inconnu, dans la vie d'étudiant, tout ça. Je sortais fraîchement de terminale, je n'avais aucun projet en vue, je ne savais pas à quoi m'attendre, mais finalement, j'avais tellement attendu ce moment où j'entrerais en prépa que tout cela n'avait pas d'importance. Je rentrais en hypokhâgne, c'est tout.
Dans trois jours je serais officiellement une khâgneuse, une vieille, une habituée du terrain. Et c'est seulement maintenant, au bout d'un an, que je mesure pleinement tout ce que cette année d'hypokhâgne m'a apportée.
Au niveau purement scolaire, pour commencer : j'ai appris à travailler. C'est archi-cliché de dire ça, c'est vrai. Mais le truc c'est qu'au fil des mois, j'ai compris comment je devais faire, comment je fonctionnais face à telle ou telle situation, et donc ce qui était le mieux pour moi; bref, j'ai compris comment je devais travailler et j'ai bâti peu à peu mes propres méthodes, mes habitudes. Ca ne s'est pas fait en un clin d'oeil, loin de là...Après tout, au lycée on a peu l'habitude de se ruer dans une bibliothèque pour trouver des bouquins sur le sujet de son cours, encore moins de les ficher de A à Z, de les mettre en parallèle les uns avec les autres, d'établir des bibliographies en fonction des auteurs et des périodes, de lire à part de la théorie littéraire, etc...Une année n'est pas de trop pour comprendre ce genre de choses. Sinon, j'étais déjà rigoureuse de nature, et la première année de prépa a renforcé cette rigueur (c'est qu'on ne plaisante pas avec les méthodologies de dissertes!).
Qu'ai-je appris d'autre? A prendre sur moi (une khôlle ratée, c'est pas la fin du monde), à encaisser (un 6/20 assorti d'un commentaire qui vous fait l'effet d'une douche froide), à relativiser (8...c'est plutôt bien, si on regarde la moyenne de classe), à me dépasser moi-même (J'AURAIS LA MOYENNE AU PROCHAIN DS DE PHILO!), etc.
A présent, j'ai l'impression d'avoir gagné en assurance (merci les exposés et les khôlles!), pris un peu plus confiance en moi, en mes capacités. Je pense que j'écris mieux, que je m'exprime mieux -surtout oralement, que je pense mieux, et que je suis plus ouverte. L'ouverture d'esprit en prépa, ça n'a pas l'air d'être un mythe, en fin de compte. Au final l'hypokhâgne m'a vraiment permis de mûrir.
Bref, autant d'apports sur le plan scolaire et personnel qui m'ont fait le plus grand bien. C'est ça que j'attendais de l'hypokhâgne. Apprendre, découvrir, grandir.

La prépa, ce n'est pas toujours tout rose, mielleux et fantastique. Souvent, le moral joue les montagnes russes. Un jour c'est la plus belle année de votre vie, un autre c'est la catastrophe totale.
Bref, si j'avais un conseil à donner à tous ceux qui entrent en hypokhâgne cette année, c'est de ne jamais baisser les bras, de profiter au maximum et de s'accrocher, même pendant les périodes de tempêtes et de doutes =)

Sur ce, je retourne ficher mon chapitre de philo sur l'Etat. J'ai déjà bien avancé sur le sujet, en tournant autour des questions de politique, droit, justice, etc. Et bizarrement, jusque là ça me plaît bien.
Finalement la philo, c'est pas si mal.