samedi 19 janvier 2013

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire

Je profite d'une pause dans mes révisions de littérature en prévision du deuxième concours blanc à venir (déjà!) pour dire à quel point j'aime étudier Lamartine. Il y a six mois, en découvrant les programmes, je me suis dit : "Quoi? Lamartine? Oh, non, pas ce pleurnichard...". Oui. Je n'étais clairement pas fan du romantisme, je l'avoue. Après tout on ne peut pas tout apprécier. Mais je m'en moquais avec une légère condescendance (revers de la bêtise); et c'était bien parce que j'en ignorais la véritable teneur, m'arrêtant à quelques clichés stupides qui ne constituaient au fond qu'une connaissance superficielle. C'est un peu dur d'admettre qu'on se laisse parfois prendre par des préjugés, des a priori. L'injustice est réparée, et c'est ça qui est beau dans la littérature. Finalement, l'étude des Méditations poétiques m'a révélé un Lamartine bien différent de ce que je pouvais en penser. Mais surtout, l'homme politique qui se cache derrière le poète (à moins que ce ne soit le poète derrière le politique) est absolument passionnant. J'ai été touché par ses qualités d'orateurs, la beauté de ses discours, sa façon de parler de l'homme et de défendre ses idéaux; c'était une époque assez formidable en la matière, qui me fait un peu rêver. Je repense à Hugo le tribun-poète, et je suis complètement fascinée.

C'est tout ce que je voulais dire.

(Je poste peu en ce moment pour cause de révisions, bien sûr, mais aussi parce que j'attends que le blog passe en mode privé!).

dimanche 6 janvier 2013

Do what the fuck you want to

Il était temps de reprendre les cours. Bon, OK, très honnêtement, je n'ai pas une folle envie de retourner au lycée, et je ne suis pas fan du mois de janvier il-fait-froid-mauvais-vivement-l'été. Mais comme à chaque fois, pendant les deux semaines de vacances, je finis par trop me relâcher, et même s'il est plus que nécessaire de laisser tomber le boulot un moment, je finis par trop m'y habituer. Je finis toujours par me rappeler à quel point NE PAS BOSSER EST VRAIMENT GENIAL (!). Sauf que ce n'est pas le moment de penser à ça. Dans trois mois, j'aurai tout le temps de ne pas bosser, si ça me chante. Mais pas maintenant.

Les fêtes sont passées, c'était bien sympathique, j'ai bien travaillé et je me suis bien reposée. Voilà. Mais là, janvier 2013; here we are. Les épreuves commencent en avril, autrement dit, concentration maximale à partir de maintenant. Non pas que j'attache la plus grande importance à ce concours...A vrai dire, après de (très) nombreuses réflexions à ce sujet, j'ai compris une chose : que si je n'avais pas l'ENS, ma vie n'en serait pas vraiment bouleversée. Oui, ça paraît idiot, voire carrément évident, dit comme ça; mais quand on a la tête perpétuellement plongée dans cette bêtise de concours, on n'y réfléchit pas forcément beaucoup.
Or, le fait est que désormais, je sais ce que je veux faire. Certes, en ce qui concerne l'avenir, tout reste flou et incertain; ce n'est pas comme si j'avais eu une révélation un matin en me levant, style BINGO, c'est CA que je veux faire de ma vie! -quoique. Mais avoir admis que j'avais bien une certaine idée en tête est déjà un premier pas. En fait, je refusais intérieurement d'admettre que j'étais attirée par tel domaine et par aucun autre, tout simplement parce que la direction que j'aimerais prendre ne fait pas partie des grandes voies "royales", de celles qui vous déroulent des débouchés sur un plateau d'argent. Celles qui vous garantissent métier, salaire -ou du moins, gloire et mérite. C'est un peu ça le problème avec la prépa. On pense beaucoup "mérite". Honneur. Réussite. Bonne "situation". Tous ces mots sont beaux, évidemment; et j'imagine combien il est gratifiant d'être au sein d'une école prestigieuse (quelle qu'elle soit) après deux ou trois ans de travail acharné. Mais je ne veux pas non plus me voiler la face, et croire que je serai épanouie dans ces formations uniquement parce qu'elles sont prestigieuses, cotées, et "sûres". J'en ai surtout assez qu'on me fasse croire cela. Comme si notre bonheur futur ne dépendait que du niveau d'excellence académique atteint. Comme si faire une khâgne sans "rien derrière" était du gâchis. Du "C'est dommage, quand même". Or, bien sûr, tout est plus compliqué.
Mon problème (et je crois que c'est un problème bien connu de tous) a toujours été de devoir choisir entre le coeur et la raison. Fais-ceci, ne fais-pas cela. Là tu seras bien, ici tu te planteras. Cette direction-ci est sûre, ce chemin-là bien obscur. Bref, vous avez saisi l'idée.

Du coup, le concours a perdu pour moi sa dimension capitale, cruciale, disons son aspect déterminant. Il n'y a plus vraiment de "JE DOIS AVOIR L'ENS". Gardez simplement le "Je veux", "J'aimerais". Par contre, ce que je dois vraiment faire, c'est tout donner pour ces trois derniers mois. Ce n'est pas tant que je veuille obtenir l'ENS à tout prix, on l'aura compris. Mais je ne veux surtout pas avoir de regret. Si je devais penser un seul instant que j'aurais pu faire mieux, mieux travailler, je serais forcément très déçue. La seule idée que je n'étais pas vraiment à fond pour ce concours me serait insupportable. C'est le côté compétitrice qui ressort, en fait. Au fond je veux le gagner, ce "mérite"; par mon travail et mon investissement personnel...
Mais surtout, désormais, je veux avoir le courage de ce que je veux vraiment faire; ce n'est pas le plus facile, cela nécessitera sûrement beaucoup plus d'efforts et de convictions, mais j'ai l'impression que sans ça, tout ce que j'aurais accomplis jusqu'à présent n'aura pas vraiment eu de sens. Il faut se parer contre les opinions et les "voix" extérieures, et n'écouter que la sienne. C'est mon objectif pour cette année.


Doubts will try to break you
Unleash your heart and soul
Trouble will surround you
Start taking some control
Stand up and deliver
Your wildest fantasy
Do what the fuck you want to
There’s no one to appease




LA chanson qui illustre ce nouvel état d'esprit.



A partir du 22 février le blog basculera en mode privé. Ca fait longtemps que je voulais le faire...J'ai envie de savoir qui me lit, surtout depuis que les stats du blog ont considérablement augmentées. Au départ, ce blog était très ouvert, mais il tend à devenir de plus en plus personnel, je préfère donc savoir à qui j'ai affaire :). Je l'ouvrirai peut-être à nouveau pendant la période des concours.
Si vous voulez donc continuer à me lire, envoyez-moi votre adresse e-mail sur hypokhagneuse@gmail.com pour que puisse vous ajouter à la liste des lecteurs ;)