lundi 15 avril 2013

Concours de l'ENS 2013 : LET'S DO IT AGAIN

Pour cette année, je choisis de vous raconter mes épreuves sous forme d'une petite chronique, ça me changera de l'année dernière.

Lundi 15 avril : Géographie

8h15 : Arrivée très tôt, encore une fois. Mais je suis bien obligée de prendre quatre bus d'avance au cas où il y ait une grève imprévue ou autre drame qui m'obligerait à briser les vitres pour prendre l'issue de secours.
8h30 : Installation dans la salle. Comme une impression de déjà-vu. C'est parti pour de longues minutes d'ennui mortel, où les surveillants d'épreuve rabâchent mille fois leurs consignes.
8h40 : Bon, mais ils les distribuent leurs feuilles ou quoi?
8h55 : Cinq en-têtes de page remplies. Vous pouvez envoyer.
9h00 : Les espaces frontaliers sont-ils des espaces marginaux?
9h01 : Tiens, les espaces frontaliers!
9h02 : Allez, c'est parti. "Ayons du coeur dont nous soyons les maîtres".
9h30 : Ma problématique vient d'apparaître sur ma feuille. Comme ça, sans prévenir. Et si j'avais le temps de faire une carte. Je veux dire : une BELLE carte?
10h00 : Et la légende fut.
10h01 : Je dégaine l'arme du jour : les crayons de couleur.
10h05 : Merde, avec les frontières tracées sur le fond de carte, j'ai peur de me planter de pays. La loose, dans une épreuve de géo. Trompons l'ennemi en ne mettant que des figurés bien gros qui s'étalent sur la carte.
10h20 : Carte faite. Emotion particulière en voyant mon barbouillage multicolore.
10h30 : Attaquons la disserte, ce qui est quand même une autre paire de manches.
11h00 : Pause goûter. Cette année j'ai opté pour des gâteaux qui ne font pas de bruit quand on les mange; niveau discrétion c'est quand même mieux que le type qui sort des gaufrettes et emmerde tout le monde.
11h45 : Je ne suis pas fan de ce que j'écris, mais bon, maintenant que j'y suis hein. Tous les espaces frontaliers du cosmos sont en train d'y passer là. Surchauffe crânien en prévision.
12h30 : De quoi on parle, déjà?
13h00 : Le II) est rédigé, et presque tout le III). Serais-je....SERAIS-JE EN AVANCE?
13h02 : Schématisation de l'espace alsacien en cours. Honnêtement, mes schémas déchirent.
13h05 : ...Mais je crois que je suis un peu HS là.
13h35 : Surprise du jour, j'ai terminé mes trois parties à temps. Je vais même pouvoir me payer le luxe de méditer sur ma conclusion.
13h45 : Je trouve pas de conclusion qui donne l'air méga intelligent. Tant pis, j'écris vite fait un truc et ils vont pas faire chier hein, j'ai déjà fait des croquis hyper mignons.
14h00 : Le surveillant s'excite pour annoncer la fin de l'épreuve. Je remballe tranquillement mes dix milles crayons, feutres, stylos, règles, fluos. Y'en a pleins qui ont pas fait la carte. WTF?

L'épreuve s'est étrangement bien passée...Enfin, pas de catastrophe comme je pouvais le craindre. Je n'ai sûrement rien fait d'extraordinaire, mais je crois que l'essentiel y est.
Demain, Histoire, ça ne rigole plus.



Mardi 16 avril : Histoire

8h35 :
Arrivée en grandes pompes. Les trois surveillants, eux, sont habillés comme la veille. Peut-être qu'ils dorment avec les copies et les sujets?
8h55 : Distribution des sujets. Comme je fais toujours, et parce qu'il faut bien s'occuper pendant les cinq minutes qui restent avant de pouvoir retourner la feuille, je déchiffre le sujet à l'envers. Je pleure de joie.
9h00 : Les Français et leur armée, 1851-1945.
9h05 : Analyse et plan, check. Aucun mérite, j'ai plutôt bien bossé ce sujet, encore hier soir. Le tout sera de ne pas s'éparpiller.
10h30 : J'attaque la rédaction, et je pille mon paquet de madeleines. Il faut des forces pour monter au front.
11h00 : Quasiment personne n'a commencé à rédiger autour de moi. EH OH LES GENS ON PASSE HISTOIRE LA. En fait moi j'écris lentement, c'est pour ça...Du coup, je prends facile quatre heures (voir plus) pour tout rédiger...
12h00 : L'illusion d'être en avance parce que le I) est envoyé. Sauf que j'ai juste 70 ans à passer encore en revue et deux guerres mondiales. Juste.
13h30 : Je m'enlise dans la boue de Verdun. Ou comment tasser un truc aussi important que la Première Guerre mondiale en une sous-partie.
14h00 : J'arrive douloureusement au III). Si je me coupe volontairement un doigt, je pourrais rentrer chez moi?
14h10 : Coucou De Gaulle.
14h20 : C'est long en fait, une disserte.
14h22 : Bizarrement, la clarté du propos s'estompe peu à peu. Les dates disparaissent progressivement, l'écriture s'étale et puis si le correcteur connaît pas lui-même les différences entres les mouvements résistants, et bien tant pis pour lui.
14h35 : Bon allez, arrêtons le massacre sur la fin de la guerre et la Libération.
14h45 : Pour le geste, une petite conclusion pour aller au bout de ma vingtième page. De toute façon si j'ai fait de la merde avant c'est pas là que ça va s'arranger.
15h00 : La surveillante est à deux doigt d'oublier de signaler la fin de l'épreuve. Non mais, le sketch quoi.

Bref, aucun problème particulier sur cette épreuve, même si on ne peut jamais tout dire, et encore moins avec la même pertinence (une première partie qui envoie souvent du rêve et le III) qui prend le TGV pour arriver en 1945). J'étais au moins dans le sujet, difficile de faire autrement; et un gros poids qui s'enlève!
Next : littérature, ça va être rock'n'roll. Baudelaire, si tu m'entends.



Mercredi 17 avril : Littérature

8h30 :  Arrivée. Troisième jour seulement et je suis déjà lassée du rituel "entrez-dans-la-salle-posez-vos-sacs-pas-de-trousse-sur-les-tables-remplissez-bien-les-en-têtes".
8h50 : La surveillante lit mentalement le sujet avant de les distribuer. Décomposition de sa face et petit rictus du genre "Oh putain les pauvres". Pas bon, tout ça.
8h55 : La citation fait plus d'une ligne, c'est déjà ça. Mais on va pas s'emballer hein.
9h00 : "Dans le roman se réalise la reconnaissance de son propre langage dans un langage étranger, la reconnaissance, dans la vision du monde d'autrui, de sa propre vision. Dans le roman s'opère une traduction idéologique du langage d'autrui, le dépassement de son "étrangeté", qui n'est que fortuite, extérieure et apparente". Mikhail Bakhtine, Esthétique et théorie du roman.
9h01 : Bien sûr, Bakhtine ne faisait pas partie de mes révisions (il faut bien faire des choix dans la vie).
9h02 : Je suis un peu dégoûtée, parce que j'aurais adoré un sujet sur littérature et politique (mais quel intérêt, pour le jury, de donner un sujet passionnant? Hein?). Le roman, c'est pas que j'aime pas, mais pour Lamartine et Molière, on repassera.
9h05 : Je le sens pas du tout. Mais bon allez, il y a des choses à dire, au moins. Pas comme un certain sujet de 2012...
9h45 : La progression est lente est faible. A quelques tables devant moi, une fille en sueur lève la main pour demander des brouillons supplémentaires. OK.
10h00 : Traduction idéologique de merde.
10h10 : Je hais les Russes.
10h20 : Bon les gars il serait peut-être temps de faire un plan CORRECT là. Ou au moins un plan.
11h15 : Je suis un peu déçue, parce qu'avec tout le temps que j'ai passé à bosser cette foutue matière, tout ce que j'ai lu, relu pendant des heures...Ne m'aide pas vraiment. Quand je pense que j'ai passé des heures sur Lamartine! Si j'avais su!
11h30 : J'ouvre ma dissertation avec une citation dont je ne suis pas absolument sûre qu'elle soit exacte. C'est bien parti, dis-donc.
12h00 : Mon intro est nulle. Mais tout n'est (peut-être) pas perdu.
12h45 : Adieu Lamartine, adieu Molière. J'ai adoré bossé avec vous cette année, j'espère ne pas vous avoir cité inutilement.
13h00 : Grosse pénurie alimentaire, j'ai fini tous mes gâteaux.
14h00 : Bon Dieu mais je répète dix fois la même chose!
14h01 : Encore une heure. Je meurs. Même si mon III), bizarrement, me paraît mieux que le reste.
14h40 : III) bouclé. Est-il vraiment nécessaire de conclure sur un sujet comme ça?
15h00 : Copie rendue largement à temps. Je suis un peu dépitée, même si je sors en ayant eu l'impression de rendre quelque chose d'à peu près correct. Rien de honteux quoi. L'année dernière, j'avais torché l'épreuve en dix pages sans citer toutes les oeuvres, et en hors-sujet. Donc voilà.

Première épreuve un peu ratée...Je crois. Enfin "ratée" est peut-être un peu exagéré, mais c'est simplement que je suis un peu déçue. Déçue du sujet, déçue surtout de ce que j'ai fait, et de m'avoir dû me rappeler aujourd'hui à quel point c'était pas mon fort, la disserte de littérature...
Demain, philo, panique à bord.



 Jeudi 18 avril : Philosophie

8h40 : Arrivée. Là, je fais quand même beaucoup moins la maligne que les autres jours. Avec la litté d'hier, je ne suis plus trop au top confiance. Je m'attends à tout.
8h55 : Coup de stress au moment de recevoir les sujets. Je vois un mot, ouf, c'est toujours ça. Mais bon sang, pourquoi est-ce que je n'arrive pas à le déchiffrer? Ils ont utilisés du papier plus épais ou quoi? C'est un coup monté?
8h59 : J'en peux plus. Ca sonne. Mouvement général de feuilles qui se retournent.
9h00 : La cause. Surprise!
9h01 : L'effet de surprise est passé. Je suis juste TROP soulagée là. On est en plein dans le sujet, c'est classique de chez classique. Les idées me viennent, c'est déjà ça.
9h30 : Je n'en reviens pas d'être aussi sereine. Je m'attendais tellement à un sujet tordu, que je me demande s'il n'y a pas un piège derrière tout ça.
9h55 : Quand je réfléchis, j'ai tendance à me tripoter les cheveux. Je croise le regard méprisant d'une fille qui a l'air de se dire : "Mais quelle pouffiasse celle-là".
10h30 : J'attaque l'intro. Je m'applique, parce que je suis une bouse en intro.
10h32 : "De tout temps les hommes se sont demandés...", non je rigole.
11h00 : Se pourrait-il qu'enfin, j'écrive une disserte qui me semble potable, et ce sans gros coup de stress?
11h50 : Le I) traîne en longueur. Hume et Kant, les théoriciens du jour, sont expédiés rapidement. Je trouve ça vraiment bateau et puis ça m'ennuie profondément (surtout). J'espère que ça ne sera pas trop pénalisant de ne pas écrire des tartines et des tartines de Kant.
12h00 : A propos de tartine, c'est l'heure de manger.
12h10 : Nietzsche arrive pour casser la gueule à tout le monde.
13h05 : Si on pouvait me brancher du sucre en intraveineuse ce serait quand même plus pratique.
13h30 : Coucou Spinoza et ta pierre qui roule.
13h50 : Pause. J'en ai un peu marre d'écrire là. Je me répète sans cesse, je sais plus ce que je dis.  Comme dirait un grand homme de la chanson française : "Tu te laisses aller".
14h00 : J'ai mis du Napolitain sur ma copie, damned.
14h30 : Eh bien, si on a pas compris que l'homme était libre, c'est qu'on raté un épisode.
14h40 : J'ai accéléré un max de peur d'être en retard, du coup je suis encore en avance. Bon, concluons sans plus tarder.
15h00 : "LEVEZ-VOUS". Oui bon CA VA, on va pas coucher là, hein!

Bilan, grosse surprise de la semaine, parce que j'avais peur de tout planter, et en fait ça s'est bien passé. Trop bien, peut-être? Peut-être n'ai-je pas vu la vraie difficulté du sujet? Peut-être qu'en fait j'ai grave écrit de la merde? En tout cas, j'ai écrit des trucs hyper bateau, mais je pense que ça sera un peu le cas de tout le monde avec ce sujet...Bref, je suis contente. Et soulagé. Il ne reste plus grand chose quoi.
Demain : langue. BLAGUE.


Vendredi 19 avril : Langue étrangère

8h30 : Arrivée. Dernière épreuve de la semaine, enfin. Et c'est pas dommage.
8h50 : La surveillante réexplique qu'il faut bien ouvrir son sujet et chercher la langue qui correspond à notre épreuve, et pas une autre. Non, sans rire, je peux pas composer en arabe?
8h55 : L'information figure également sur l'en-tête du sujet. Juste au cas où. 
8h59 : Le sujet d'espagnol se trouve APRES arabe et chinois, c'est quoi cette histoire? Ouvrons à la page 8.
9h00 : Miguel Unamuno, En torno al casticismo, 1895.
9h01 : WHATTTT? Un texte du 19e siècle, et un TEXTE D'IDEES?
9h15 : Lecture du texte. Le type a fumé un joint en écrivant ça. J'aurais dû faire pareil avant de venir! Mais qu'importe, j'ai déjà ma problématique, niark niark.
9h30 : Attaquons la version, qui à première vue, à l'air quelque peu coriace.
10h00 : Confirmation. Quelle est cette étrange syntaxe?
11h30 : La version commence à me faire sérieusement de la résistance, la fourbe. C'est légèrement le passage le plus complexe et le plus abstrait du texte. Ils se sont pas foutus de nous, à l'ENS.
11h50 : La version a lâché prise, il était temps. Recopiage en vitesse, de toute façon ce texte ne peut pas être vraiment clair en français.
12h00 : Le temps commence à passer un peu trop vite. Mais tant pis, j'attaque mon stock de nourriture. L'heure c'est l'heure. Mon voisin de gauche, lui, termine son troisième sandwich -certains ont besoin de plus de protéines.
12h05 :
Petite promenade dans les autres sujets. Le texte japonais à l'air bien. Les anglicistes, eux, ont Les Raisons de la colère**. Y'a pas une légère injustice, là?
12h15 : Trois madeleines plus tard, je cherche le plan. Le I) tombe comme par magie, mais le reste se fait un peu désirer.
12h50 : Oh oh, je suis un max en retard là. Qui c'est qui n'aura encore une fois pas le temps de relire sa copie et de corriger toutes ses fautes de grammaire?
14h00 : II). VITE.
14h30 : VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE VITE.
14h35 : Je n'ai jamais torché un III) aussi rapidement. Le correcteur va rien comprendre à sa life en me lisant. Pourtant, l'idée de base déboîte. Mais voilà, à la base, quoi.
14h45 : Bon, la conclusion passe au hachoir, là, mais tant pis. J'ai terminé à temps, essayons de repérer les fautes embusquées.
14h55 : Damned, j'ai pas fini ma relecture, mais j'ai pu constater que j'avais inventé plusieurs mots au passage.Va-t-on apprécier cette initiative d'enrichissement de la langue hispanique?
15h00 : Allez, BON WEEK END les surveillants, à la semaine prochaine. Sortie en fanfare pour cette fin d'épreuve. C'est con, j'aurais bien terminé aujourd'hui...

J'aurais espéré un texte plus simple, mais bon on ne peut pas tout avoir dans la vie. La philo c'était déjà presque cadeau, il fallait bien corser un peu l'affaire. Bref, c'est sûrement pas ma meilleure copie mais encore une fois je crois que l'essentiel est là. Et surtout, fini les grosses épreuves bien lourdes. YES.

**Les Raisins c'est encore mieux!


Mardi 23 avril : Latin

8h40 : Arrivée en sueur, la faute au Gaffiot qui pèse un milliard de tonnes.
8h45 : Nouveau surveillant, nouvelles consignes de concours! Ah mais non, c'est les mêmes.
8h50 : Foi et confiance absolue en moi-même. Parce que pour cette épreuve c'est tout ce que j'ai.
8h55 : Je suis même sûre que je pourrais faire la version de grec, on verrait pas vraiment la différence.
9h00 : Virgile, L'Enéide.
9h01 : OK. J'aime pas Virgile, déjà, ça me gonfle. Youpi, joie et fleurs!
9h20 : Je bloque déjà à la phrase 2.
9h50 : 5 lignes en une heure. Je suis large.
10h00 : Encore 25 lignes, et j'ai déjà faim! Le latin, ça vous puise jusqu'au plus profond de vos entrailles. Faisons le plein de glucides et de graisses saturées.
10h30 : Toto namque fremunt condensae litore puppes signaque ferre jubent, retinet longaeuus haruspex fata canens. J'en étais sûre!
10h35 : Je ne suis pas sûre de comprendre les prédictions du devin. Et si j'inventais un peu, pour faire une phrase bien française?
11h00 : Je suis fatiguée de feuilleter le dictionnaire pour presque chaque mot. Devant moi, une fille qui n'ouvre presque jamais le dictionnaire. Génie ou coup de bluff? Je n'arrive pas à trancher.
12h00 : Brouillon terminé. Je t'ai descendu le texte d'un coup là. D'où une traduction très très approximative des dernières lignes (mais bon, une fois qu'on a le verbe et le sujet, hein, on peut se permettre quelques réinterprétations).
12h05 : Début de recopiage très positif. La première phrase me semble impeccable.
12h10 : Deuxième phrase, et toute cohérence disparaît.
12h30 : Franchement, ils ne pouvaient pas se tenir tranquilles, ces Etrusques! Ca vous fait des révolutions à tout va, ces gens-là.
12h35 : Vite vite, ce serait trop bête de ne pas recopier la version jusqu'au bout, et de priver le correcteur d'une bonne tranche de rigolade.
12h55 : Done. Relecture. Mais c'est parfaitement français tout ça. Après, quant à savoir ce que ça veut dire...
13h00 : FIN!
13h01 : Je rêve, il y a des filles qui continuent à écrire alors que l'épreuve est terminée. Et personne ne leur dit rien! Eh oh, les surveillants, on se réveille là!
13h02 : Alors que je signe pour sortir, certaines ne se sont toujours pas arrêtées. Euh, alors en fait moi je me casse pour finir à temps, et après les autres prennent tranquillement le temps de finir? On est où là?
13h03 : Je rends les armes. Adieux, surveillants qui ne surveillent pas, et cette fois je ne vous dis pas à l'année prochaine!

dimanche 14 avril 2013

LET'S GO

Je suis toute excitée à l'idée de commencer demain. Bon, évidemment, je flippe un peu (beaucoup) pour cette première épreuve, puisque la géo est précisément LA matière que j'aimerais ne pas trop planter, et qui pourtant dans bien de ses aspects s'apparente plutôt à une opération kamikaze qu'à une épreuve de concours. Mais bon. Il va falloir au moins sauver les meubles, essayer de faire une carte, et pourquoi pas avec une légende structurée, et, soyons fous, un ou deux croquis dans la disserte. Bref, ces cinq heures risquent d'être vraiment intenses, peut-être même les plus intenses de toute la semaine. Parce qu'après tout, 6H pour composer une disserte, c'est carrément pépère -ce dont je n'avais pas conscience avant de devoir faire des dissertes + carte en 5H. Au moins, on sera débarrassés.

Quant au reste, je flippe beaucoup moins. Sauf la philo (faut pas déconner), je me demande ce qu'il vont nous pondre cette année...L'année dernière a eu son lot de (mauvaises) surprises par rapport aux sujets (REMEMBER HERE), et je suis a peu près sûre qu'on y coupera pas non plus. Mais cette fois, je suis mieux parée. Et j'ai acheté des wagons de gâteaux et de friandises pour bien détourner mon attention de ma deuxième partie. A moins que ce ne soit pour rester concentrée.

Du coup, j'ouvre à nouveau le blog en mode public, jusqu'à la fin du concours. Plus on est de fous...Voilà. Si vous êtes khâgneux de passage par ici, n'hésitez pas à partager votre rage (ou joie?); j'aurais encore une fois beaucoup de plaisir à lire vos commentaires ainsi que les récits de mes autres collègues.

Allez, à demain!

dimanche 7 avril 2013

"Préparation militaire et mutations guerrières".

Ce week-end est placé sous le signe de la relâche. Ma solution, pour ne pas stresser, est de ne pas me fixer d'objectifs...Pas de listes, de plannings, rien; à peine si je prévois vaguement le matin ce que j'aimerais faire dans la journée. Si je le fais, tant mieux; sinon...tant pis.
J'ai donc pas mal avancé les premiers jours en révisant la litté (les différents axes du programme + les exemples hors programme), la géo, l'histoire. Je n'ai pas encore ouvert mon classeur de philo, je me garde ça pour la semaine prochaine.
C'est assez dur de ne pas céder au stress, je garde donc constamment à l'esprit que ce n'est pas cette semaine que je vais opérer je ne sais quel miracle. Je crains tellement les révisions fastidieuses et inutiles que bilan, je révise carrément moins que prévu.
On verra si c'était ça le truc.