dimanche 22 janvier 2012

C'est dimanche, donc c'est normal.

En ce moment j'ai du mal à dormir. Et donc, forcément, j'ai du mal à rester concentrée la journée. Je suis constamment fatiguée, et plus encore le dimanche soir...Alors que logiquement, je devrais être remise sur pieds pour attaquer la semaine suivante, j'ai plutôt l'impression d'être "au bout du rouleau" de la semaine qui s'achève. Et de n'avoir pas le temps de récupérer.Techniquement, il faudrait peut-être que j'arrête de boire autant de café. Après 17h. Evidemment. Mais en même temps, si je ne prends pas de café, je suis incapable de bosser après une journée de cours, et ça c'est juste no way. Du coup, j'essaye de réduire ma consommation de caféine par du thé (mais c'est presque pareil), ou des chewing-gum. Résultat, je suis accro aux chewing-gum.


Sinon je travaille beaucoup mais pas à fond. Je n'arrive pas à «jouer le jeu du concours», comme le disent si bien les profs. Pourtant j'ai une carte à jour. Une toute petite, certes, mais je sais que je peux faire quelque chose. Sauf que ma motivation reste un peu molle quant à mes perspectives d'avenir, et je n'arrive pas à m'y mettre. En fait je crois que je ne réalise pas, tout simplement. Je ne réalise pas que j'ai un concours dans trois mois qui pourrait m'ouvrir des portes; ou tout bêtement qu'après cela l'épisode prépa sera terminé et qu'il faudra passer à autre chose. Ca ne me semble pas réel. Pour l'instant, j'en suis encore à penser à mon livre d'histoire à ficher et ma version de latin pour demain. J'avance au jour le jour quoi; je ne sais pas si c'est une bonne chose.
Quand j'en vois certain(e)s qui sont au taquet dans leurs khâgne, genre c'est le challenge de leur vie ou je ne sais pas quoi, qui sont prêt à tout pour l'ENS et y croient jusqu'à la racine des cheveux, ça me fait bizarre. Moi je ne suis qu'une misérable petite khâgneuse qui va en cours tous les jours et qui se laisse vivre plus ou moins tranquillement.
Bon. Après tout pourquoi pas.
Bref, comme tous les dimanche soir, je suis d'humeur maussade.

lundi 16 janvier 2012

Mais dis-donc, ça serait pas dans trois mois le concours?

16 janvier. Donc plus que 91 jours (si mes comptes sont bons) avant le concours.
Trois mois seulement.
Et je suis inondée de boulot, qui avance plus ou moins.
Et je suis submergée par mes versions de latin.

Je crois que ça passer un peu trop vite.

 

Soyons forts.

vendredi 13 janvier 2012

Un pas supplémentaire.

Voilà, je suis officiellement inscrite au concours. C'est un peu bizarre de cocher les cases correspondantes aux écoles que l'on souhaite présenter, c'est un peu comme si on faisait son marché au grandes écoles, en les sélectionnant les unes après les autres, du style Je prends ça...et ça...et ça aussi, en fait. Sauf que là, c'est notre avenir qui est en jeu.
Enfin avenir est un bien grand mot, étant donné la faible chance d'obtenir quelque chose (mais cela tient surtout au fait que je ne me suis inscrite qu'à quelques écoles, histoire de ne pas payer 1000€ de frais d'inscription pour des pommes). Mais bon.

samedi 7 janvier 2012

Douceurs khâgnales.

Je profite d'un cours moment de répit dans le week-end (qui en fait, n'a commencé que depuis deux heures) pour poster un petit article positif (ça change un peu des grisailles habituelles de la khâgne).
Finalement cette première semaine de janvier n'était pas si terrible; elle était même plutôt cool. J'ai bien géré mes temps de libre pour réviser mon DS (d'habitude, je galère et je me retrouve en plein rush le vendredi soir à désespérer sur une pile de bouquins que je ne peux évidemment pas lire en entier), et, comble du comble, j'ai pris de l'avance en me débarrassant de ma version de latin. Il faut savoir que latin est ce qu'il y a de plus vicieux sur Terre (ou du moins, en prépa) : ça tient sur à peine une demi-page, et ça prend des heures à traduire (c'est une matière totalement chronovore, comme dirait mon prof avec un humour tout à fait déconcertant). Enfin bref, j'ai du temps pour réviser maintenant. Je suis de nouveau "en paix" avec moi-même, dans le sens où je me suis de nouveau complètement habituée à travailler, et à ne faire que ça (ça sonne très formatage, tout ça, c'est vrai). Ce n'est plus un problème; en fait ce sont les vacances qui me pervertissent, en me rappelant ce que ça fait de glander, de sortir, de penser à des trucs futiles, de faire des trucs futiles, etc...Ce qui fait qu'après je ne veux plus rien foutre (j'hallucine d'écrire un truc pareil, mais c'est exactement la sensation que j'ai!).

En fait, je fais tout mon possible pour retrouver les sensations premières de l'hypokhâgne, ces doux moments de plénitude où la passion des cours, la curiosité, et une envie de culture foudroyante me prenait à la gorge, me soulevait, et me comblait parfaitement. J'essaye de revoir les choses de cette façon, d'une parce que c'est quand même assez cool quand on parvient à "bien vivre" sa prépa, et de deux, parce que je sais qu'après il sera trop tard; je ne serais plus jamais en khâgne (sans vouloir faire dans le mélodrame), et ma foi je crois qu'il y a bien assez d'une vie pour se remettre d'un si bref épisode, alors pourquoi s'en faire autant?



lundi 2 janvier 2012

Parce qu'il faut bien.

Comme prévu, je n'ai absolument pas envie d'y retourner. J'ai pas envie de bosser, de faire mon stupide commentaire d'espagnol, d'aller en latin, de traîner dans les couloirs, de passer des heures dans le bus. Bref, j'ai pas envie. Je déprime, je suis lasse, je hais le mois de janvier.
Au moins, je me dis que c'est à peu près le cas de tout le monde, pauvres petits prépateux que nous sommes. Maigre consolation, mais c'est toujours ça.
Depuis l'année dernière j'ai coutume faire des listes et tirer des bilans aux tournants des grandes "étapes" de la vie en prépa; allons-y donc pour faire le bilan de cette année 2011.
Pour commencer, je dirais que ces quatre mois de khâgne ont été les plus formateurs de toute ma scolarité, très clairement. Pourquoi? C'est vrai, l'hypokhâgne a été géniale de bout en bout et plus qu'enrichissante sur le plan intellectuel; cette année-là m'a ouvert les yeux/l'esprit sur pas mal de choses, notamment sur mes propres capacités. Mais sans la khâgne, je n'aurais jamais pu approfondir ces capacités, les développer, les aiguiser, les mettre en application. Finalement, c'est comme ça que je vois les choses : l'année d'hypokhâgne est comme une découverte de soi, de son potentiel (Oh les grands mots!), et la khâgne permet d'affermir et de concrétiser tout ça. On affute soigneusement au cours de l'année tout ce qui a été acquis auparavant. Et il faut bien une année de plus pour rédiger enfin une dissertation qui ressemble bien à une dissertation, pour commencer enfin à développer sa propre pensée en laissant tomber tous ces carcans de lycéens. Sans la khâgne, il y aurait eut comme un "inachevé" pour moi. Ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde; on peut sûrement sortir d'hypokhâgne et être largement épanoui. Mais en ce qui me concerne, la khâgne m'aurait manqué, dans un sens. En fait, je sais que cette année est d'une utilité cruciale dans mon parcours. C'est peut-être très dur, souvent déprimant, mais c'est le parachèvement, l'accomplissement et la réalisation concrète de tout ce que j'ai appris depuis dix-huit mois, et ça me plaît. Je sens que d'ici quelques mois, ma "formation" sera terminée, réellement cette-fois ci. Et c'est pour cela que je continue de travailler dur, pour sentir avec satisfaction ce goût d'achèvement.
En gros, l'année 2012 sera marquée par de nouveaux efforts et sacrifices, du moins pour les quatre prochains mois, mais c'est pour mieux rebondir (j'espère) par la suite. J'en ai (souvent) marre de travailler, mais derrière ce flegmatisme teinté de pessimisme je sais bien ce que je dois faire.
Et c'est déjà pas mal. Même si ça ne m'empêche pas de râler et de m'apitoyer sur mon sort la plupart du temps...

C'est drôle, en commençant d'écrire cet article j'étais complètement déprimée, au bout du rouleau et totalement angoissée à l'idée de reprendre. Maintenant, ça va (un peu...) mieux. Magie de l'écriture exutoire.





Bonne rentrée à tous!