lundi 2 janvier 2012

Parce qu'il faut bien.

Comme prévu, je n'ai absolument pas envie d'y retourner. J'ai pas envie de bosser, de faire mon stupide commentaire d'espagnol, d'aller en latin, de traîner dans les couloirs, de passer des heures dans le bus. Bref, j'ai pas envie. Je déprime, je suis lasse, je hais le mois de janvier.
Au moins, je me dis que c'est à peu près le cas de tout le monde, pauvres petits prépateux que nous sommes. Maigre consolation, mais c'est toujours ça.
Depuis l'année dernière j'ai coutume faire des listes et tirer des bilans aux tournants des grandes "étapes" de la vie en prépa; allons-y donc pour faire le bilan de cette année 2011.
Pour commencer, je dirais que ces quatre mois de khâgne ont été les plus formateurs de toute ma scolarité, très clairement. Pourquoi? C'est vrai, l'hypokhâgne a été géniale de bout en bout et plus qu'enrichissante sur le plan intellectuel; cette année-là m'a ouvert les yeux/l'esprit sur pas mal de choses, notamment sur mes propres capacités. Mais sans la khâgne, je n'aurais jamais pu approfondir ces capacités, les développer, les aiguiser, les mettre en application. Finalement, c'est comme ça que je vois les choses : l'année d'hypokhâgne est comme une découverte de soi, de son potentiel (Oh les grands mots!), et la khâgne permet d'affermir et de concrétiser tout ça. On affute soigneusement au cours de l'année tout ce qui a été acquis auparavant. Et il faut bien une année de plus pour rédiger enfin une dissertation qui ressemble bien à une dissertation, pour commencer enfin à développer sa propre pensée en laissant tomber tous ces carcans de lycéens. Sans la khâgne, il y aurait eut comme un "inachevé" pour moi. Ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde; on peut sûrement sortir d'hypokhâgne et être largement épanoui. Mais en ce qui me concerne, la khâgne m'aurait manqué, dans un sens. En fait, je sais que cette année est d'une utilité cruciale dans mon parcours. C'est peut-être très dur, souvent déprimant, mais c'est le parachèvement, l'accomplissement et la réalisation concrète de tout ce que j'ai appris depuis dix-huit mois, et ça me plaît. Je sens que d'ici quelques mois, ma "formation" sera terminée, réellement cette-fois ci. Et c'est pour cela que je continue de travailler dur, pour sentir avec satisfaction ce goût d'achèvement.
En gros, l'année 2012 sera marquée par de nouveaux efforts et sacrifices, du moins pour les quatre prochains mois, mais c'est pour mieux rebondir (j'espère) par la suite. J'en ai (souvent) marre de travailler, mais derrière ce flegmatisme teinté de pessimisme je sais bien ce que je dois faire.
Et c'est déjà pas mal. Même si ça ne m'empêche pas de râler et de m'apitoyer sur mon sort la plupart du temps...

C'est drôle, en commençant d'écrire cet article j'étais complètement déprimée, au bout du rouleau et totalement angoissée à l'idée de reprendre. Maintenant, ça va (un peu...) mieux. Magie de l'écriture exutoire.





Bonne rentrée à tous!

2 commentaires:

  1. Je vais pas te le cacher, Janvier-Février ont été les deux mois les pires de toute ma khâgne : DS tous les samedis, fatigue, froid, incertitudes quant à l'orientation, démotivation, concours qui approchent dangereusement... Mais c'est toujours pareil, on pense qu'on en sortira jamais et puis les vacances de Février finissent pas arriver !
    Tu as raison de voir les choses comme ça, même si l'ENS ne t'intéresse pas (mais à te lire, j'ai l'impression que si vu comme tu as l'air de bosser !), faut se donner à fond quand même. C'est un peu maso peut-être mais c'est la seule façon de ne rien regretter ! Sur ces bonnes paroles un peu vides, je te souhaite plein de courage petite khâgneuse ! :)

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  2. Ca me fait souvent ça. Ecrire pour les autres permet de prendre plus de recul et d'être un peu plus objectif, donc de moins se morfondre, je crois.
    En tout cas, bon courage :)

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