samedi 22 septembre 2012

Qui, quae, quod.

J'ai bien cru que je n'arriverai plus à poster sérieusement ici. La semaine défile vraiment à 100 à l'heure, je n'ai pas le temps de réaliser quoi que ce soit qu'il faut déjà se taper le DS du samedi matin, à peine suis-je sortie de la galère qu'il est dimanche soir, 23h -j'ai pas fait ma version.
Bon. A part ça tout va bien. Je me lève à 6h tous les matins, je dois dix litres de thé dans la journée, je finis à minuit complètement destroyed shootée à Virgile (mais surtout aux antibios, pour remédier à la traditionnelle angine de septembre-il-a-fait-chaud-et-puis-froid-et-puis-chaud etc).
Venons-en aux choses qui fâchent direct. Le latin me prend un temps fou et me POMPE L'AIR (tous les khâgneux Ulm se reconnaîtront); j'ai du mal à réviser les autres matières, qui pourtant demandent beaucoup de temps de travail et d'assimilation. Bilan des choses, j'ai déjà raté mes premiers DS. En littérature, évidemment, je n'avais pas eu le temps de réviser à fond les quatre oeuvres (merci Tacite, Tite-Live et toute cette petite bande odieuse et sournoise); en philo, je perds toujours mes moyens : je reste incapable de trouver une troisième partie digne de ce nom, renversant le problème posé et transcendant le sujet...Ce qui fait qu'après avoir écrit quelques poncifs minables sur Platon ou Pascal, je sèche, et ma dernière partie se noie dans des profondeurs absconses et ineptes. J'ai beau essayer de travailler ce point faible, ça coince toujours au moment du DS (d'ailleurs si quelqu'un à un conseil à me suggérer à ce sujet, je suis preneuse!). Quant aux DS de latin, cela reste mitigé. Ma première note était correcte, mais encore en-dessous du niveau d'une khûbe (toujours cette histoire de niveau...bref). Sans parler de l'histoire, dont j'ai plus ou moins zappé l'existence malgré le devoir qui approche, la géo, l'espagnol...Je déborde. Je ne suis pas surprise, hein, c'était déjà comme ça l'an dernier. Mais pas autant. Là, j'ai tellement envie de bien faire que je suis prête à la moindre concession, quitte à devoir traduire de la meilleure façon qu'il soit 80 lignes de latin en un week-end (le chiffre n'est pas exagéré). Rassurez-vous, ça ne m'empêche pas de souffler de temps à autre, de comater devant un film ou de me venger sur la nourriture.

La vengeance du fast-food
Côté livres, j'ai enfin achevé le Zola qui trainait dans mes fonds de tiroir depuis le mois d'août; je vais voir si je peux éventuellement l'exploiter pour le programme de littérature, ce serait toujours ça de pris! Mais j'aimerais pouvoir enchaîner directement sur d'autres lectures, vous auriez quelques conseils sympas?
Côté films, c'est la décadence totale. Comme on peut se le figurer, il n'a plus été question depuis la rentrée de mettre un orteil dans une salle de cinéma, et pour les DVD, je n'ai pas toujours le temps (au cas où on aurait pas compris)...Pour me vider un peu l'esprit j'ai craqué pour plusieurs films de Woody Allen, entre gros-classiques-que-tout-le-monde-a-vu-adore, et titres moins connus voire boudés du grand public. J'espère en reparler bientôt.

EDIT : je viens de remarquer qu'il y a quasiment un an jour pour jour, je publiai aussi un article sur mon désespoir en latin. Comme quoi, les khâgne se suivent et se ressemblent...Ahem.

A lire dans un monde idéal.








Pour finir en beauté.

jeudi 6 septembre 2012

« Que diable allait-elle faire dans cette galère? »

Quelques mots rapides à propos de ma rentrée. Bilan très succinct, car évidemment je croule déjà sous le boulot et commence (déjà) à me mettre en retard. J'ai l'impression que chaque année de prépa démarre toujours plus vite, plus intensément...Et j'ai l'impression que mes deux mois de repos viennent d'être balayés en...deux jours. Great.
Le point négatif, donc, c'est bien sûr le fait que je sois (déjà) fatiguée; la faute à une insomnie qui m'a tenue en éveil la nuit dernière (coucou Sarah), et pour un premier jour, on a connu mieux pour être en forme. J'espère ne pas m'écrouler au bout de deux semaines, ce serait un peu con quand même...Le truc c'est que je suis vraiment motivée, mais j'angoisse un peu à l'idée que le corps ne suive pas toujours...Mais ne soyons pas (trop) pessimistes. Ensuite, et surtout, il s'avère que le niveau d'exigence demandé aux khûbes est au-dessus de la "normale" (bon, ça n'a rien de surprenant, on est d'accord), et ça se sent. On est là parce qu'on doit avoir le concours quoi. Ah oui, bien sûr. Je suis un peu blasée d'être brutalement considérée comme une championne de khâgne toute catégorie, alors qu'il y a encore trois mois j'avais potentiellement le droit d'être nulle. Et le pire, c'est que je me sens vraiment nulle parfois.
Mais le côté positif, c'est que les cours n'ont jamais été aussi passionnants! Oui je sais, je dis ça depuis mon premier jour d'hypokhâgne, et chaque année je déballe ma rengaine sur les cours de prépa O-combien-enrichissants-et-stimulants-qui-vous-éveillent-l'esprit; mais...C'EST VRAIMENT LE CAS, voilà. L'histoire des guerres en France et les théories de la substantialité, j'adore, c'est tout. C'est un peu raide, mais c'est génial.
La suite au prochain épisode.


Bon courage à tous pour ces premiers temps difficiles (ou pas)!.

mardi 4 septembre 2012

Point méthodo: quelques manuels utiles pour la prépa.

Depuis quelques temps je reçois sur la boîte mail du blog des messages de futurs hypokhâgneux (pour la plupart), regorgeant de questions et d'appréhensions diverses et variées. Il m'a semblé que certains points méritaient d'être publiquement abordés, comme par exemple cette question posée à plusieurs reprises : Quels sont les livres et manuels de base de tout bon hypokhâgneux qui se respecte?
Après tout, les bouquins sont notre outil de travail n°1, alors autant être bien renseigné sur le sujet. Je sais qu'en débarquant en hypo, j'étais un peu larguée sur le sujet, je sortais du lycée et ne connaissais que très vaguement les collections universitaires et autre manuels fondamentaux aux études supérieures (mais je sais que ce n'est pas le cas de tous les lycéens, on peut être aussi déjà très au fait de tout cela!). Durant deux ans, j'ai apprivoisé ces ouvrages spéciaux, appris à flairer les bons des moins bons, à appréhender les historiens/philosophes/éditeurs de renom, etc. Je ne prétends pas ici délivrer une liste parfaite et exhaustive des livres "indispensables" au littéraire. Il y en a tant! Et pour les goûts! C'est à chacun de construire sa propre bibliothèque et de forger ses propres références. Cela se fait petit à petit, doucement mais sûrement. Néanmoins, je me propose de partager les manuels que j'ai personnellement utilisé pendant mes années de prépa, et qui continuent à l'heure actuelle de faire leur boulot pour la khûbe. Cela pourra toujours servir à quelques lecteurs de ce blog, et rien que pour ça je trouve que ça en vaut la peine.

Petit tour d'horizon de ma bibliothèque et des manuels qui me sont très utiles :
  • En philosophie. C'est à mon sens la matière qui mérite le plus d'attention; c'est en tout cas là où j'ai le plus investi. A vrai dire, la philo ça ne s'invente pas. Donc mieux vaut connaître ses classiques jusqu'au bout des ongles, et saisir toutes les notions dans leur complexité.
        Tout d'abord, il est intéressant de posséder une histoire de la philosophie.


Le pavé de presque 2000 pages
Histoire de la philosophie, Emile Bréhier, Quadrige, PUF. Cet ouvrage est très dense, très compact, mais à le mérite de synthétiser à lui seul toute la philosophie en remontant jusqu'à la période hellénique. L'approche est plus ou moins simple en fonction du courant ou du philosophe abordé.
Le + : trouver des détails complets sur les principaux philosophes, ainsi que des renseignements sur des philosophes mineurs, peu étudiés.
Le - : il est un peu cher, quand je parle d'investissement, c'est vraiment le cas...
Plus économique, il existe aussi les titres suivants :
- Une brève histoire de la philosophie, Roger-Pol Droit, Flammarion.
- Histoire de la philosophie occidentale, Jean-François Revel, Pocket.


L'outil pratique qui sert à tout moment.
Tout aussi important (et peut-être faut-il commencer par là), un dictionnaire de concepts philosophiques. Il en existe à la pelle, donc le choix est très large (mais il vaut mieux vérifier que les développements ne sont pas trop succincts).
J'utilise depuis la Terminale La Philosophie de A à Z, aux éditions Hatier. Je l'adore, il est parfait, et jusqu'à présent je ne lui ai pas trouvé de concurrent sérieux (hormis les énormes pavés qui développent les concepts en trois parties trois sous-parties, mais là...Bon).

  • En histoire. La plupart des bouquins utiles pour les cours d'histoire se trouvent facilement en bibliothèques universitaires. Là aussi, ce n'est pas ça qui manque. Inutile donc d'acheter à tout va pour cette matière, même si quelques acquisitions peuvent s'avérer intéressantes.

La France de 1848 à nos jours
, Collectif Armand Colin. Reçu pour Noël lors de mon hypokhâgne (puisqu'une partie du programme de l'année concernait cette période). Il est énorme, excellemment bien fait, très complet. Il traite bien sûr de politique, sans omettre l'évolution économique et sociale de la France. Si vous n'étudiez qu'une partie du XIXe siècle, mieux vaut cibler sur des livres spécialisés (du type collection Cursus, voir ci-dessous); ce manuel est plus un "extra" que l'on peut s'offrir si on doit étudier massivement la France (et pour les gros flemmards qui rechignent à emprunter vingt bouquins différents à la bibliothèque). Bref, c'est une bonne base contextuelle pour le programme de cette année.


Nouvelle Histoire de la France contemporaine, T. 10, 11, 12.
Nouvelle Histoire de la France moderne / contemporaine, Points Histoire. 
En histoire, c'est une de mes collections fétiches avec Cursus. L'avantage de la première sur la seconde, c'est le style d'écriture. Ici, l'histoire est véritablement racontée, et le sujet souvent passionnant à lire (tout en étant clair, précis et concis). Quel que soit votre sujet d'étude, jetez un coup d'oeil à ces petits livres, que l'on trouve partout et qui sont très riches de détails.



  • En littérature. Bon alors, autant le dire clairement, je n'ai pas grand chose dans ma bibliothèque. Il faut faire des choix j'imagine. A part quelques bouquins de théorie, je n'ai acheté aucun manuel de base, pour la seule raison que la litté en khâgne est sur programme. Même s'il est plus utile d'avoir de grosses connaissances en littérature d'une manière générale, je préfère me concentrer avant tout sur les oeuvres et les axes. Ceci dit, ça ne m'empêche pas d'en consulter! Pour la méthodologie de la dissertation et du commentaire de textes, je conseille encore une fois les Cursus (qui traitent également des genres littéraires), et les collections "128" et "Lettres Sup" chez Armand Colin. Pour l'hypokhâgne, la consultation régulière du Largade et Michard est bien sûr très utile : c'est une véritable mine d'informations sur la littérature française, siècle après siècle. Je l'ai énormément utilisé en hypo, mais plus après (parce que les informations deviennent trop succinctes, mais aussi parce que c'est moins utile pour les dissertes sur programme).
    Sinon, il y a quelques titres que je consulte souvent, et que je rêve de me procurer :
    - Le Dictionnaire du Littéraire, Quadrige PUF.
    - Précis de littérature française, Lettres Sup, Armand Colin.
    - Mille ans de Littérature française, Nathan.


Enfin, je termine ce petit billet avec la collection GF Flammarion. Là, bon, tous les hypo et khâgneux seront certainement d'accord avec moi : cette collection c'est la vie. Pour la littérature et la philo. En bref, c'est quoi? Un thème (ci-contre la métaphysique, la poésie et le lecteur), et une anthologie de textes de grands auteurs concernant ce thème. Chaque texte est précédé d'un petit commentaire, et l'ouvrage s'ouvre sur une introduction généralement très intéressante. Ces petits bouquins très facile d'accès sont vraiment un excellent compromis lorsque l'on souhaite avoir une vue d'ensemble sur tel ou tel sujet, avec des auteurs, des avis et des époques variées. Si vous ne les connaissez pas encore, je ne peux que vous les recommander chaudement.

Voilà pour les bouquins que j'utilise le plus fréquemment en khâgne. Je le rappelle, ce n'est qu'une mince liste, non-exhaustive, des manuels dont on peut avoir besoin. Si vous avez vous-même vos titres fétiches et vos classiques en la matière, n'hésitez pas à faire partager :)
Et rendez-vous demain pour une rentrée sûrement bien mouvementée.