vendredi 29 juin 2012

Marcher à pas comptés dans la nuit du cœur et dans l'ombre des yeux.

Les derniers jours de juin s'étirent en longueur, dans une chaleur estivale presque étouffante.
Je suis tout à fait remise à présent (ce qui n'était peut-être pas une bonne nouvelle; car pour fêter ça je suis sortie toute la journée d'hier pour dévaliser les magasins. Oh oh.). Maintenant qu'il fait beau/chaud/que je suis débarrassée de toute fluxion de poitrine et autre joyeusetés bronchiales (?), je peux pleinement profiter du mot VACANCES. J'ai juste envie de sortir, de courir sur l'herbe, de manger des glaces et de paresser sereinement à l'ombre de quelque arbre.

Pour ce qui est des révisions estivales, je n'ai absolument rien fait cette semaine, et ne compte pas me jeter trop brutalement dans un travail titanesque. Par expérience, je sais que ça ne sert à rien. Si je lis dès à présent la dialectique transcendantale de Kant ou la théorie du roman de Lukacs, je ne me souviendrai de rien à la rentrée (et peu importe les notes, fiches et autres aides-mémoires). Deux mois d'été peuvent piétiner les premiers apprentissages avec une facilité déconcertante. De toutes façons, pour l'instant je me contente de recevoir mes commandes Amazon et de chercher par tous les moyens une solution pour ranger mes nouveaux livres.


Dernière commande Amazon.

Une de mes trois étagères...

 Voilà quoi. L'objectif de ce mois de juillet est donc de lire, oui; de lire un maximum, mais pas de me plonger tête baissée dans les programmes de l'année. Je vais d'abord me concentrer sur les quatre oeuvres, ce qui m'a tant fait défaut l'an passé (Villon? Bah, ça peut attendre); sur le latin qui est MON gros point faible, et sur les axes de littérature. Sans parler des lectures plaisirs et des sorties cinéma. Là tout de suite, je finis mes nouvelles de Maupassant, et j'attaque un bon Stendhal. Je pense que je m'établirai un programme béton pour le mois d'août, quand la rentrée approchera à grands pas, et que mon cerveau sera en mesure de recevoir en masse de nouvelles informations (!). En attendant, je ne me prends pas la tête (pas comme l'été dernier); et quand il faudra s'y mettre, je serai en mode guerrière.


Stendhal n'avait apparemment pas vraiment l'esprit de synthèse.


Je vais donc ralentir la fréquence de publication sur le blog; car mise à part mes avancées dans mes différentes lectures et révisions, je n'aurai certainement que peu de choses à dire concernant la khâgne...Il me reste encore un petit bilan à tirer après deux années de prépa -je viens de recevoir mon bulletins, mes appréciations et mes équivalences!, et ensuite je prendrai un peu de repos. Si vous voulez continuer de me suivre un peu vous pouvez le faire via twitter, où je serai toujours active :)

* titre-dédicace à tous les nouveaux khâgneux ;)

Le très beau nouveau clip marin de Beirut.

lundi 25 juin 2012

Comme une parenthèse.

Depuis la fin de la semaine passée, je suis malade. Mais genre, complètement à la ramasse. Une violente bronchite qui m'arrache la poitrine et me contraint à l'enfermement complet (alors qu'il commençait tout juste à faire beau, quelle injustice!). Résultat, je suis complètement stone; je ne fais rien de mes journées, je n'ai envie de rien, à peine si je parviens à traîner ma carcasse alanguie devant l'ordinateur. J'ai la flemme même d'espionner mes contacts Facebook, de chercher des potins sur Google ou de faire de l'esprit sur Twitter. En dehors de quelques moments vraiment douloureux, je préfère jouer les phtisiques au fond de mon lit, avec une tasse de thé au miel, en lisant des contes de Maupassant.
Aujourd'hui, il fait un temps grisâtre, et je commence à faire une overdose de nouvelles; j'ai donc nonchalamment posé le PC sur mon lit, en laissant tourner un disque des Rolling Stones. Il fait 26° dehors. Mais j'ai froid.
J'espère que cette petite baisse de régime passera dans la semaine. C'est qu'en attendant, les commandes Amazon effectuées tout au long du mois affluent, et la situation commence à devenir critique. Il FAUT que je commence sérieusement mes lectures d'été, si je ne veux pas être tout simplement submergée par une vague d'ouvrages littéraires. Je m'imagine déjà ployer sous le poids des critiques, Compagnon, Sartre, Bakhtine, Butor en tête, et toute une série de démons métaphysiques guettant derrière...Yes!

Voilà, rien de très palpitant en ce moment. Détail pour le moins anecdotique, je viens de remarquer que certaines personnes tombent sur mon blog en tapant "implosion cérébrale" sur Google. Si vous êtes directement concernés, j'espère que vous avez trouvé votre bonheur.
Bon.


lundi 18 juin 2012

Craquage littéraire.

La première lecture de Kourouma fut douloureuse. Les premières pages, surtout. Depuis des années je suis biberonnée aux grands classiques bien français, à Stendhal, Balzac, Flaubert et Hugo, il ne fallait pas s'étonner de bloquer à la première originalité stylistique. Même si je lis aussi quelques auteurs du XXe, je préfère vraiment la littérature XIXe siècle. Avaler 200 pages d'un auteur ivoirien inconnu au bataillon promettait donc d'être fastidieux. Bref, donc, après avoir forcé le barrage que représentait les 30 premières pages, j'ai peu à peu commencé à m'habituer à la langue de Kourouma, à ce phrasé si déstabilisant au premier abord, ainsi qu'aux paysages et moeurs typiquement africaines...Bon, tout ça ne m'a pas franchement transcendée, c'est vrai; mais à l'arrivée, je dois reconnaître que ce roman est vraiment très intéressant, moi qui suis initialement assez peu sensible aux fils de chien et autre totem panthère. Je comprends pourquoi il figure au programme de Littérature et Politique, et j'ai hâte de l'étudier plus profondément, d'en percer les secrets et les zones (nombreuses!) d'ombre.

J'ai donc bouclé cette première lecture ce week-end, ainsi que Dom Juan, tout en achetant quelques bouquins supplémentaires. "Quelques" étant bien sûr un magnifique euphémisme le cas présent.

Craquage total du porte-monnaie.

 Bilan, je n'ai aucune place pour ranger ces nouvelles acquisitions. Toutes mes étagères sont remplies à rabord, pleines à craquer de livres et de DVD. Elles débordent, menacent de s'effondrer sous le poids de tout ce savoir (!) et commencent déjà à avoir du ventre, comme on dit (ce qui est plutôt inquiétant à voir). DU COUP j'entasse par piles, tant bien que mal. L'invasion est imminente, je peux à peine marcher sur mon parquet. C'est embêtant, quand même.
J'ai commencé également à lire un petit peu de théorie littéraire, bien que je n'ai aucune bibliographie spécifique. La prof de littérature estime qu'il faut d'abord et avant tout se concentrer sur les oeuvres au programme, et que pour le reste, "on verra après"; bref, le genre d'argument qui ne fait que masquer une flemme monumentale doublée d'une relative incompétence, si vous voulez mon avis. Je suis déjà par avance énervée par mes futurs cours de litté, ô moi qui suis si nulle en la matière, mais bon. Essayons de nous débrouiller par nous-mêmes, pauvres petits êtres que nous sommes.
Bref, c'est là qu'on voit à quelle point la réunion "khâgne 2012-2013" de la semaine dernière a été d'une inutilité frappante. Pas de biblio de philo avant juillet (QUOUAA?), pas de biblio de litté tout court, un malheureux bouquin de latin à lire et quelques conseils plus ou moins vides sur l'année à venir. Je ne sais pas si c'est moi qui joue déjà les khûbes blasées, mais c'était vraiment très frustrant : cette impression d'être lâchés dans la nature sans conseil vraiment constructif, alors que la préparation au concours est franchement très difficile et nécessite un travail en amont de dingue. Mais bon, au fond je râle et tout ça, mais en fait on peut très bien faire ça tout seul comme des grands. A peu près.
Sur ce, je m'en retourne à mes lectures.

Bon courage aux Terminales pour cette semaine pleine de joies (!) et d'émotions.

mardi 12 juin 2012

Wouldn't it be nice if we could wake up in the morning, when the day is new?

Un week-end et des litres d'eau pluviale plus tard, la semaine s'annonce plutôt bien. Finalement, il ne m'aura pas fallu trop de temps pour encaisser le fatidique "T'as-complètement-échoué-ma-pauvre-fille-va-donc-te-cacher", que je ressentais en fin de semaine. Ce week-end m'a un peu fait l'effet d'une tempête sous un crâne, comme dirait l'autre, mais depuis hier le calme est revenu. Je réalise que cette déception, bien que très forte, n'était que l'effet (somme toute assez naturel) de l'annonce brutale des résultats, conjugée à un relâchement de pression notoire. Maintenant que la pression est complètement relâchée, je me sens beaucoup mieux. Je vous remercie d'ailleurs pour tous vos petits commentaires ou mails par rapport au post précédent, c'est vraiment adorable -et tout cela m'a bien remonté le moral, il faut le dire.

J'ai donc aussi repris confiance pour l'année prochaine. Je sais qu'être calme, en paix avec moi-même,  sera la condition sine qua non d'une bonne 2e khâgne (voilà les arguments béton que j'ai élaboré pour me convaincre moi-même). Pour l'instant, cela fonctionne; j'ai tranquillement entamé la lecture de Roman des origines, origines du roman de Marthe Robert. J'hésite un peu à le ficher, puisqu'il s'agit d'un ouvrage d'approche psychanalytique, qui passe par les théories freudiennes de l'enfance pour expliquer les sources originelles du roman, pour en à faire ensuite le résultat d'un déterminisme névrotique. C'est extrêmement intéressant, mais un peu en marge quand même d'une étude sur le genre romanesque. Mais pour un début de mois juin pluvieux, un mug de café à la main, c'est parfait. Cet après-midi, j'irai acheter les oeuvres au programme de littérature, histoire d'emballer ces lectures au plus vite. Il faut aussi que je revoie rapidement la chrono d'histoire (Second Empire, IIIe République, etc) avant de me lancer dans les choses sérieuses (même si j'ai déjà un peu la flemme à l'idée de m'enfiler Histoire de la France militaire...); et qu'enfin j'établisse une filmographie de base sur le cinéma soviétique (la bonne blague! Je n'y connais absolument rien. Cela promet des heures de visionnage exaltant).
Côté lectures, j'ai fini Bel-Ami et suis conquise par Maupassant (dont je n'avais que vaguement lu les nouvelles, dans un souvenir lointain remontant au collège). Hugo est toujours en cours, et je compte commencer L'Homme révolté de Camus. Mais cela me paraît un peu ambitieux, vu ce que j'ai déjà prévu en parallèle. Sans compter que malgré ce régime de lecture que je me suis établi, ça ne m'empêche pas de passer mes après-midi attablée dans un café, à regarder les gens passer, jouer aux cartes et refaire le monde pendant des heures entières.
Bref, je suis en vacances.

"Une vie! quelques jours, et puis plus rien! On naît, on grandit, on est heureux, on attend, puis on meurt. Adieu! homme ou femme, tu ne reviendras point sur la terre! Et pourtant chacun porte en soi le désir fiévreux et irréalisable de l'éternité, chacun est une sorte d'univers dans l'univers, et chacun s'anéantit bientôt complètement dans le fumier des germes nouveaux. Les plantes, les bêtes, les hommes, les étoiles, les mondes, tout s'anime, puis meurt pour se transformer". Bel-Ami.


De la bonne humeur, toujours.

vendredi 8 juin 2012

ENS 2012.

Bon, eh bien, la sous-admissibilité à Ulm, ça sera pour une autre fois pour moi. Je ne suis pas surprise, en fait; quand je repense à mes copies de concours, et aux impressions que m'avaient laissées les différentes épreuves, ce n'est pas très surprenant. Le plus pénible n'a pas été le résultat en lui-même, mais les heures qui ont suivi. Il a fallu à répondre à tout ceux qui, d'un air assuré, me lançaient un "Alors finalement, t'es souza?" (comme si c'était une évidence), et voir leur regard à la fois surpris et fortement embarrassé devant ma réponse. Difficile donc de ne pas passer pour la ratée de service, celle qu'on attendait au tournant (mais pourquoi?) et qui s'est royalement plantée. C'était un sentiment étrange. J'étais à la fois soulagée de me dire C'est bon, cette fois, je suis bel et bien suis en vacances, et contrariée par l'impression d'avoir raté le coche aux yeux des autres. C'est ridicule, je sais.
A côté de ça, il me semble un peu frustrant de constater que des gens parviennent à être souza sans avoir vraiment bossé pour. Ca m'agace, car cela me met bien sûr d'autant plus face à mes propres lacunes intellectuelles, moi qui me suis quand même donnée autant que je le pouvais dans ce concours. Alors regarder les autres réussir avec une insolente facilité! (Oui bon, je sais, la jalousie, ça craint).
Mais finalement, je khûbe, alors ce n'est peut-être pas plus mal. Je pars plus ou moins de zéro, sans niveau particulier à maintenir, je ne peux que progresser (normalement). Difficile cependant de rebondir joyeusement comme si de rien n'était, du style : "Tiens, et si je commençais La Métaphysique de Heidegger demain?".
Bref, là tout de suite il ne faut pas trop que je pense à des trucs comme "T'as un an de grammaire latine à rattraper, là", c'est bien trop tragique et déprimant.
Je vais donc me réfugier dans mes livres et mes films en attendant (mais je vous rassure, j'ai aussi une vie sociale à côté), et penser à me ré-alimenter progressivement. J'ai perdu 2kg en trois jours parce que j'avais...oublié de me nourrir (et tout bêtement parce j'avais pleins de choses à faire, en-dehors de la prépa).

Bref, j'ai terminé ma khâgne. D'ailleurs j'y pense, s'il y a des petits Terminales futurs HK qui passent par ici et qui ont eu leurs résultats APB, n'hésitez pas à laisser éclater votre joie ici! Un peu de bonne humeur, ça fait du bien.

Sinon j'ai commencé le dernier tome des Misérables, mais c'est tellement beau que je me force à ne pas tout lire d'un coup.

vendredi 1 juin 2012

On y est presque.

Plus qu'une semaine de cours! Plus qu'une semaine de cours! Les résultats tombent le 7.
Cette semaine sera déjà bien amputée d'un certain nombre d'heures de cours, la prof d'histoire estimant par exemple que "Bon, les résultats vont bientôt tomber, en gros c'est terminé pour vous là" (sympa, au passage).
Je suis JOIE à l'idée d'être enfin en vacances, en plus il fait un temps superbe, alors que demande le peuple, franchement?
Mais POURQUOI donc ai-je encore AUTANT DE TRUCS A FAIRE D'ICI LA?? C'est injuste. Je suis encore entourée de plusieurs livres de philo, une page Word ouverte entre mes onglets twitter et blogger, et je galère. Je vais passer tout mon week-end sur ma philo, un DM de latin (bah voyons) ET la préparation de ma khôlle d'espagnol.
Le prochain qui me dit qu'après le concours, la khâgne est terminée, je lui fais manger La Phénoménologie de l'esprit de Hegel.