vendredi 25 mars 2011

O soleil ! Toi sans qui les choses Ne seraient pas ce qu'elles sont !

Boulot. Flemme. Soleil.
Voilà les trois mots clés de la semaine.
Rien de tel que la fraîcheur des beaux jours pour se sentir en paix avec soi-même :)

mardi 15 mars 2011

Quand prépa rime avec "trépas".

Sous ce titre grandiloquent (je l'admets), se cache une question existentielle : la prépa peut-elle être source d'épuisement?
Bref, que la prépa soit fatigante, crevante, voire même antichambre du burn out (OK, là j'extrapole), on me l'avait toujours dit, personnellement. Les cernes. Les nuits blanches. Le café froid. Les journées interminables, etc. etc. Des images véhiculées également par la presse, les médias (cf. le reportage d'Envoyé Spécial il y a un an).
Or, il se trouve une fois de plus que cette idée reçue est (relativement) fausse. Alors oui, effectivement, je ne suis pas dans une "grande" prépa, donc je ne peux pas dire si c'est partout pareil. Mais dans mon cas personnel, sincèrement, ça se vérifie. Par exemple, l'emploi du temps est bien moins chargé qu'en terminale. J'ai souvent de grands trous pour séparer la matinée de l'après-midi, ce qui me permet de travailler tranquillement ou de faire une bonne pause. Je ne me couche jamais après 23h, et ne travaille pas systématiquement tous les soirs. Je bois des litres de café, mais juste parce que j'adore ça.
En fait, ce qui fatigue en prépa, c'est la concentration que demande les cours, puis le travail personnel. Essayer d'être 100% attentif dans tous les cours, c'est fatigant. Bosser des heures à la BU, c'est fatigant. Lire, c'est fatigant.
Réfléchir, surtout, c'est fatigant (ha ha!).
Alors oui, bon, je suis souvent crevée en rentrant chez moi. Mais il est rare que ça devienne de "l'épuisement" et que cette fatigue s'accumule des jours des jours (personnellement ça ne m'est arrivé qu'avant les vacances, quand j'étais malade pendant toute une semaine...Pas cool).
Bref, tout n'est qu'une question de période, mais même lorsqu'on est dans une mauvaise passe, où la seule chose que l'on voudrait, c'est : DORMIR, GLANDER, DORMIR, plutôt que de préparer des DS et des khôlles à tour de bras, on s'adapte à la situation.
Je pense qu'en khâgne le rythme est beaucoup plus soutenu.
L'hypokhâgne, c'est cool au fond.
(Et donc, au final, ce titre n'est bien là que pour la rime!).

dimanche 6 mars 2011

Sunday evening blues.

Je rame, je rame, je rame. Les vacances c'est bien, c'est reposant, mais je perds peu à peu mon rythme de travail. Je n'ai plus de rythme du tout en fait.
Paradoxalement, le fait d'aller en cours quotidiennement me permet de mieux travailler, parce que je suis constamment stimulée; pour ne pas prendre de retard, pour être au top lors d'une khôlle, parce que le délai à respecter est plus court, parce que je suis dans le bain, tout simplement.
En vacances, c'est comme si quelqu'un avait brutalement appuyé sur le bouton "off". Le rythme se ralentit. Je reste chez moi et le peu de travail que j'effectue reste inefficace. Je suis moins concentrée, je divague plus facilement, et finalement, je m'enfonce peu à peu dans une léthargie profonde.
C'est étrange. J'en suis (presque) à regretter que les vacances durent deux semaines...

mercredi 2 mars 2011

E = mc² : L'hypokhâgne après un bac S.

On m'a souvent demandé, avant que j'entre en prépa, si le fait d'avoir un Bac Scientifique ne serait pas un désavantage pour moi; aujourd'hui encore on continue à me poser cette question, assortie d'un "Tu es en hypokhâgne? Mais...Pourquoi as-tu fais S au lycée?". Très sincèrement j'aimerais tordre le cou à toutes les idées préconçues qui gravitent autour de la question. Vraiment.
Car oui, je suis des études littéraires et oui, j'ai suivi une filière scientifique.
Et alors?
L'aveuglement qu'ont parfois certaines personnes à vouloir suivre une logique bornée -comme si la vie était une chose logique, me désespère profondément.
Quand on choisit une filière au lycée, on ne sait pas forcément ce que l'on veut faire après le Bac, l'idée du supérieur est souvent encore bien loin...Ce fut par exemple mon cas. Pourrait-on alors ire que j'ai choisi la voie Scientifique par défaut -moi qui avais toujours eu une sorte de "prédisposition" aux matières littéraires? Pas vraiment non plus. Certes, j'avais conscience que cette voie là me permettrait de choisir à peu près n'importe quel type d'étude après (c'est une réalité indéniable), mais j'ai choisi cette filière avant tout par goût. Par goût des matières scientifiques (SVT et Physique notamment). C'est là que le bât blesse. J'ai parfois l'impression que, dans l'esprit des personnes qui me font ces réflexions énoncées plus haut, il est impossible d'aimer à la fois lettres et sciences. Comme si la dualité S/L rendait l'association des deux impossible. Les deux filières rivales qui s'opposent inéluctablement. Les S sont des scientifiques, des matheux purs et durs qui ne lisent jamais; les L sont des littéraires chevronnés en proie à un dégoût des sciences. Cette position extrême existe, mais on est tout de même loin de la réalité. Pourtant ce cliché poussiéreux trouve un certain nombre d'adeptes.

Or, il est tout à fait clair que l'on peut être à la fois scientifique et littéraire. Bon nombre de grands philosophes n'étaient-ils pas en même temps de grands mathématiciens et physiciens?
J'ai choisi de faire S car c'était à mon sens la filière la plus générale, et qui me permettrait de concilier lettres et sciences. En termes d'heures (je ne parle pas de contenu), le poids des matières scientifiques est à peine plus lourd que celui des matières littéraires :
5h de physique-chimie, 5h d'espagnol;
6h de maths, 4h de philo et 2h d'anglais;
6h de SVT, 3h d'histoire géo.
Je crois qu'en terme d'équilibre on peut difficilement faire mieux.
En terminale, ce sont les matières littéraires qui ont pris l'ascendant sur mon goût pour les sciences : j'ai compris qu'après le bac, j'en aurai plus ou moins "terminé" avec les sciences. Mais je ne regrette absolument pas ce choix.
Il n'y a pas un jour sans ce que je sois fière d'avoir fait S, puis d'être entrée en hypokhâgne. Je revendique constamment mon esprit cartésien et prône la rigueur scientifique. Oui, aujourd'hui j'étudie l'avènement de la monarchie absolutiste en France, la littérature anglaise du XIXe siècle, les subtilités du latin et les dynamiques des régions méridionales en France, mais je suis fière d'avoir une idée à peu près nette de la façon dont le corps humain synthétise des protéines, comment le système immunitaire réagit en cas d'agression virale, de savoir ce qu'est une réaction d'oxydoréduction, de connaître les lois de Newton et la table de Mendeleïev.
C'est personnel. J'aimais ça.
A l'inverse, je conçois tout à fait qu'on puisse n'avoir aucune affinité pour ce type de connaissance. Je ne vois pas la filière Scientifique comme la voie royale par excellence mais plutôt comme un "bon compris".

Bon, après ce plaidoyer sur la filière Scientifique en elle-même, j'en reviens au problème posé au début de ce post, à savoir la relation filière Scientifique / Hypokhâgne.
(Je vais bien évidemment parler de mon cas personnel et de ce que je peux constater dans ma classe).
Pour moi, donc, il n'y a aucune différence entre ceux qui viennent de L et ceux qui viennent de S. La différence n'est pas là. La différence provient plus des personnes elles-mêmes que du parcours antérieur. Je ne sais pas si cette idée est très claire. Certains anciens littéraires sont incroyablement doués, éloquents, ont lu des choses qu'il ne me serait jamais venu à l'esprit de lire; à l'inverse il se trouve que je "dépasse" un certain nombre de littéraires lors des DS. Le même schéma se retrouve chez les anciens scientifiques : certains ont une culture générale incroyable, d'autres sont moins bons. Ca n'a pas (forcément) de lien direct avec ce qu'ils ont fait au lycée. Certains sont très bons "naturellement", d'autres moins bons. Des ex-littéraires sont bien meilleurs que moi, d'autres moins bons. J'ai souvent ressenti de la frustration face à toute la culture que possédaient certains, mais je n'ai jamais eu l'impression d'avoir un quelconque retard, que ce soit en philo, en histoire ou en littérature. Il n'y a pas de retard à proprement parler. En entrant en prépa j'ai redoublé mes lectures, mais c'était un processus naturel et je ne me suis jamais sentie défavorisée par rapport à d'autres.
Bref, il n'est pas ici question de dévaloriser la filière Littéraire (mais alors pas du tout) ni d'inciter les gens à faire S.
Je voulais juste démontrer qu'il est tout à fait possible de se lancer dans des études de lettres après un bac S, que ce n'est absolument pas un désavantage; et qu'il faut arrêter de raisonner selon des logiques bornées et restrictives, de croire que pour faire des lettres, "le mieux c'est d'avoir fait L".

Tous les parcours sont différents, parce que chacun est différent. C'est bête à dire mais c'est très simple, finalement.