lundi 26 novembre 2012

Don't panic

Concours blanc dans une semaine. Panique à bord. Rien n'est prêt. J'ai remarqué que rien n'est jamais prêt, de toute façon. A quoi bon?
Je ne suis pas au point en litté.
Je ne suis pas au point en philo.
J'ai mal révisé l'histoire.
Je suis une brêle en latin.
Je suis blasée par les langues.
Du coup, je lis des romans pour éviter de stresser en pensant à tout ça. Gide la semaine dernière (une merveille), Balzac en ce moment (Le Lys dans la Vallée). Je lis pour penser à autre chose, pour me vider l'esprit, pour rester persuadée de la beauté de la littérature, et que tout ça vaut le coup, sincèrement.


mardi 13 novembre 2012

Ce con de Nietzsche n'a rien compris.

Avant la reprise je voulais écrire un billet entièrement consacré à mes dernières lectures, car j'aime beaucoup lire des articles à ce sujet sur les blogs que je fréquente régulièrement (ils sont formidables). Je les apprécie d'autant plus qu'il ne s'agit jamais de critiques littéraires pédantes et gratuites (comme on voit bien trop souvent à l'égard des oeuvres artistiques, chansons, films, livres); je ne supporte pas ceux qui jugent une oeuvre sous un simple rapport positif/négatif (par exemple, en attribuant une note à tel film, tel livre...On y prenant vraiment au sérieux) et semblent imposer leurs goûts à leurs modestes lecteurs. Or j'aime plutôt lire quelque chose, un avis qui part avant tout du coeur et qui ne cherche pas à démolir; parler d'une oeuvre que l'on aime parce qu'elle nous a touché, ému, ou déconcerté totalement. Le faire partager aux autres. Vraiment, il n'y a rien de plus agréable que ce partage de la littérature ou du cinéma dans une démarche sincère et personnelle. Je laisse la critique à la critique.

Quoi qu'il en soit, il était bien sûr utopique de faire un bref résumé de mes dernières sensations littéraires, dans la mesure où plusieurs DM de dernière minute me tombaient sur les bras (oui je sais, l'expression "tomber sur les bras" après deux semaines complètes de vacances relève totalement de la mauvaise foi, mais j'assume). Là encore, j'écris pour ne pas terminer la disserte de philo que je dois rendre demain. O chaînes de la prépa ! (dramatisons un peu).

Je trouve particulièrement difficile de travailler la philo; il y a peu, j'ai reçu un email me demandant quelles étaient mes "méthodes" de travail dans les différentes matières. Comment dire? Je ne le sais pas vraiment moi-même, en trois ans j'ai eu le temps d'expérimenter plusieurs façons de faire, plusieurs types d'exercices; une méthode personnelle demande toujours de la maturation, et évolue avec le temps -en même temps que vous évoluez-vous même intellectuellement, en fait. Ces derniers temps, je travaille beaucoup par notions. Je choisis un concept à travailler, j'essaye (tant bien que mal!) de le penser, d'en extraire les contradictions, les paradoxes, de faire appel à tout ce qui me vient à l'esprit. Ensuite j'essaye de classer ces idées, puis de comprendre ce que les auteurs en disent. J'ai aussi un petit carnet, sous forme de répertoire, où je synthétise rapidement mes idées. C'est une méthode qui me plaît bien, que je trouve efficace -bien que je ne sois pas vraiment brillante en philo, cela reste une méthode tout ce qu'il y a de plus simple et personnelle. Voilà pour le côté "je suis une fille sérieuse qui travaille selon une méthodologie rigoureuse et efficace". L'ennui, c'est que là tout de suite j'ai plutôt envie de jeter mes livres par terre et de péter sa gueule à Spinoza (Non, mais, c'est quoi son problème à ce type franchement?).

Ah, si seulement j'avais assez de mental pour rédiger mon introduction comme ça, en dix minutes top chrono, le temps de faire cuire mes spaghettis (au fromage ou bolognaise? Le choix est me semble crucial).
La vérité dans l'affaire c'est que nous sommes toujours à la bourre, toujours tentés à glander, toujours à côté de nos plannings, toujours à courir après les minutes et les heures que l'on passe à (trop?) réfléchir. Mais au moins, on est plusieurs! :)

Allez, on s'y remet.

PS : Bientôt le blog basculera en mode privé. Je vous en reparle bientôt!

dimanche 4 novembre 2012

Point philo.

« Si, en effet, le non-être est non-être, le non-étant ne serait en rien inférieur à l'étant. Car le non-étant est non-étant, et l'étant est étant, de sorte que les choses ne sont en rien plus être que non-être. Mais si toutefois le non-être est, l'être, son opposé, n'est pas. Car si le non-être est, il convient que l'être ne soit pas. De sorte qu'ainsi rien ne pourrait être, si être et ne pas être ce n'est pas la même chose. Mais si 'est la même chose, ainsi aussi rien ne pourrait être : le non-étant, en effet, n'est pas, l'étant aussi, puisqu'en vérité il est le même que le non étant ».




jeudi 1 novembre 2012

Procrastination, j'écris ton nom.

J'ai récemment lu un article qui traitait de manière positive le phénomène (trop connu) de la procrastination. Selon le philosophe américain John Perry (dont vous pouvez lire un extrait ici et voir le livre qu'il a écrit à ce propos ici), il est possible de mettre à profit cette apparente paresse pour se montrer beaucoup plus productif (!); il appelle cela "la procrastination structurée". En gros, remettre à plus tard des choses importantes qu'on n'a franchement pas envie de faire, permet, à la place, de faire d'autres choses. Ainsi, si l'on fait une hiérarchie des choses à faire par ordre d'importance, on peut exécuter ce qui figure en dernier lieu de la liste (le moins important); et on finit par tout faire (car quelque chose de plus important vient toujours détrôner ce qu'on avait en tête de liste, et du coup, on se retrouve à exécuter cette première tâche pour ne pas avoir à accomplir la nouvelle -plus importante). Présenté de manière aussi brouillonne l'idée paraît tordue, mais c'est en fait assez clair à la lecture...Quand à savoir si c'est réellement efficace, je reste sceptique. N'est-ce pas une façon déguisée pour se rassurer soi-même de son inaction ou de sa paresse? Perry rejette la procrastination qui s'apparente à un glandage total et démesuré, et c'est là qu'on voit bien qu'il n'a pas usé ses jeans sur les bancs de la prépa, le bougre...Car quand on veut bosser, il n'y a pas vraiment de hiérarchie à établir entre tout ce qu'on doit faire...Dans la mesure du possible, TOUT compte, et il faudrait TOUT faire. D'autre part, le khâgneux qui procrastine ne va guère se dire "Bon allez, j'ai pas envie de faire mon DM de latin, je laisse tomber...Et si je révisais Le Traité du Non-Etre à la place???". Non, il n'y a pas franchement gain de "productivité" quand on procrastine, mais au contraire, c'est plutôt le relâchement complet qui prime. Enfin pour moi en tout cas, cela reste un vice dans lequel je me vautre avec autant de délice que de culpabilité. Et nul doute que je lirai l'essai dans son intégralité, histoire de ne pas lire cet énorme bouquin d'histoire sur la diplomatie militaire.

Et vous, vous en pensez-quoi de cette procrastination qui nous fout en l'air la plupart de nos programmes de révisions?