jeudi 1 novembre 2012

Procrastination, j'écris ton nom.

J'ai récemment lu un article qui traitait de manière positive le phénomène (trop connu) de la procrastination. Selon le philosophe américain John Perry (dont vous pouvez lire un extrait ici et voir le livre qu'il a écrit à ce propos ici), il est possible de mettre à profit cette apparente paresse pour se montrer beaucoup plus productif (!); il appelle cela "la procrastination structurée". En gros, remettre à plus tard des choses importantes qu'on n'a franchement pas envie de faire, permet, à la place, de faire d'autres choses. Ainsi, si l'on fait une hiérarchie des choses à faire par ordre d'importance, on peut exécuter ce qui figure en dernier lieu de la liste (le moins important); et on finit par tout faire (car quelque chose de plus important vient toujours détrôner ce qu'on avait en tête de liste, et du coup, on se retrouve à exécuter cette première tâche pour ne pas avoir à accomplir la nouvelle -plus importante). Présenté de manière aussi brouillonne l'idée paraît tordue, mais c'est en fait assez clair à la lecture...Quand à savoir si c'est réellement efficace, je reste sceptique. N'est-ce pas une façon déguisée pour se rassurer soi-même de son inaction ou de sa paresse? Perry rejette la procrastination qui s'apparente à un glandage total et démesuré, et c'est là qu'on voit bien qu'il n'a pas usé ses jeans sur les bancs de la prépa, le bougre...Car quand on veut bosser, il n'y a pas vraiment de hiérarchie à établir entre tout ce qu'on doit faire...Dans la mesure du possible, TOUT compte, et il faudrait TOUT faire. D'autre part, le khâgneux qui procrastine ne va guère se dire "Bon allez, j'ai pas envie de faire mon DM de latin, je laisse tomber...Et si je révisais Le Traité du Non-Etre à la place???". Non, il n'y a pas franchement gain de "productivité" quand on procrastine, mais au contraire, c'est plutôt le relâchement complet qui prime. Enfin pour moi en tout cas, cela reste un vice dans lequel je me vautre avec autant de délice que de culpabilité. Et nul doute que je lirai l'essai dans son intégralité, histoire de ne pas lire cet énorme bouquin d'histoire sur la diplomatie militaire.

Et vous, vous en pensez-quoi de cette procrastination qui nous fout en l'air la plupart de nos programmes de révisions?

5 commentaires:

  1. la flemme de répondre à ton ultime question, plus tard peut être
    ;)

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  2. Ah la procrastination, c'est notre amie à tous ! Je n'ai pas encore lu l'essai dont tu parles, mais je compte visiter le lien que tu as donné quand j'aurai le temps.
    Cela dit, j'ai l'impression qu'il y a un élément que ... (j'ai oublié son nom) ne prend pas en compte : la procrastination, c'est bien si au final, on a tout fait. Sauf qu'en général quand on procrastine, en se retrouve à tout faire au dernier moment, de façon plus rapide, et on a pas le temps de voir tout notre cours en détails. Ca marchait bien au collège, quand je pouvais encore me permettre de dire "Bon, première semaine, je ne travaille pas, deuxième semaine je révise bien".

    Mais j'ai quand même bien envie de lire l'essai, après tout peut-être qu'il m'aidera à moins culpabiliser :)

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    1. Oui, je suis bien d'accord avec toi; d'ailleurs je pense que l'auteur lui-même a écrit l'essai pour se déculpabiliser lui-même de son propre vice...:) Mais après tout, l'idée générale donne vraiment envie d'y croire, et de penser qu'on peut procrastiner "utile" :p

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  3. Alala LA PROCRASTINATIONS. Un mot qui traine dans bien des paroles. Mais en effet, je pense que tout le monde fait plus ou moins cela. Ce concept semble juste un moyen de nous rassurer. Moi par exemple, j'ai un Bac blanc à préparer, mais noooooon, je préfère laaaargement faire de l'allemand :3

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