samedi 31 mars 2012

A deux semaines de l'ENS.

Voilà, fin officielle de mes cours de khâgne. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde (profs y compris) parlent de fin, quand on sait ce qui nous attend derrière. Et je ne pense même pas aux deux semaines de révisions, ni même au concours lui-même, mais plutôt au dernier mois de khâgne : celui où l'on croit qu'on va être libre et soulagé d'avoir passé les écrits, mais durant lequel il faut enchaîner khôlle sur khôlle, rendre des commentaires et faire des exposés. Non, franchement, ça ressemble tout sauf à une fin de khâgne.
Passons. Ce matin je me suis fait un planning de ouf pour mes révisions. Je suis à peu près sûre de ne pas le tenir (c'est un peu le propre du planning, finalement; établir de longues listes de choses à faire qui ne sont accomplies qu'à moitié). Malgré tout, j'ai l'impression que je ne serai jamais prête pour ce fichu concours. A moins que je ne sois déjà en partie prête. Mais il m'a semblé si loin, pendant deux ans, que j'ai du mal à croire qu'il arrive bientôt, concrètement. Et pourtant, deux semaines, c'est vraiment rien.

Je ne sais pas si je dois être réjouie ou terrifiée.


mercredi 28 mars 2012

Le fleuve est pareil à ma peine, Il s'écoule et ne tarit pas, Quand donc finira la semaine?

Je n'ai pas écrit de billet depuis une semaine, le moral n'étant pas au beau fixe. Je m'explique : depuis le début de la semaine, je passe des journées assez étranges, partagées entre joies et déceptions, ce qui fait que mon humeur joue continuellement aux montagnes russes, grimpant et chutant à grande vitesse.
J'ai commencé à recevoir les premiers résultats de mon concours blanc, et ce n'est pas brillantissime, comme le laissait présager mon compte-rendu au jour le jour des épreuves. Lundi matin, ma note (catastrophique) de latin m'a plombée pendant toute la journée; mardi, j'ai dû essuyer des refus d'embauche pour des jobs d'été, MAIS j'ai vraiment bien réussi ma khôlle d'espagnol, quand d'habitude je me plante. Ce matin, nouveau carton en littérature, mais les cours d'histoire et de philo qui ont suivis m'ont fait le plus grand bien.
En tout cas, je suis complètement assomée par mon résultat de litté. Non pas que j'ai de bons résultats à l'ordinaire (depuis le temps, vous aurez compris que c'est loin d'être le cas); je n'estime pas non plus avoir produit une dissertation incroyable. Mais j'avais tellement travaillé! J'avais essayé de tout reprendre à zéro, de prendre sur moi, de changer mes méthodes et d'arrêter de me plaindre. Non seulement tout cela s'est soldé par un échec encore plus cuisant, mais j'ai l'impression que ma prof a été vraiment rude dans ses commentaires. De toute façon, il y a très peu d'annotations dans la copie (c'est génial, on ne peut même pas savoir ce qui va ou ne va pas), et aucune remarque constructive. C'est quelque chose qui me donne envie de vomir de la part d'un prof, et d'autant plus de la part d'un prof de prépa. Je suis prête à accepter toutes les notes, et toutes les critiques; à admettre mes lacunes littéraires et la médiocrité de mes propos, mais je veux progresser et avancer. Or, avec cette prof c'est tout à fait impossible. J'ai conscience que ma dissertation n'est pas très bonne, mais je ne comprends pas pourquoi, à cause de cette absence de commentaire constructifs. "Vous vous éloignez du sujet". Ah bon? Où? Quand? Comment? Un peu de concret quoi! "Soit". "Ambigü". Et avec ça, je fais quoi? Pourquoi cela me donne une si mauvaise note? Je ne demande qu'à comprendre, moi. D'ailleurs, j'ai l'impression parfois ne pas être comprise dans mon raisonnement, et cela me frustre également beaucoup. Bref, je ne sais pas si mon intro est correcte, si ma conclusion est potable, si je dois améliorer mes transitions. Je sais simplement que je "parle" trop des oeuvres au programme (ce qui est quand même, un comble). Mais il n'y a rien pour m'aider, et pas non plus le moindre commentaire encourageant ou positif. Ca me désespère d'autant plus.

Bref, je suis morose, j'oscille entre perte totale de confiance et (léger) regain d'énergie. Vivement vendredi, vivement la "première" fin officielle des cours. J'attends.




mardi 20 mars 2012

Hors-service.

14h00. La dernière sonnerie annonce la fin de l'épreuve. De la dernière épreuve. J'arrête aussitôt d'écrire, et mets un point final à une phrase qui n'était pourtant qu'écrite à moitié. Je repose mon stylo avec une lenteur extrême, et tel un somnambule je commence à rassembler mes affaires. Je quitte enfin la salle, mais l'air froid qui me saisit à la sortie ne me fait pas l'effet habituel : la délivrance, le soulagement, une grande bouffée d'air frais avant de rentrer chez soi. En fait, je ne sens plus rien, je me sens juste vide. Comme si j'étais complètement stone, incapable de penser. Et pourtant, je sens comme une boule dans mon ventre; c'est la fin de cet énième marathon d'épreuves, mais je ne suis pas soulagée. Au contraire, je commence vraiment à stresser.
J'ai essayé de donner le maximum pendant ces dix jours. A chaud, j'ai l'impression d'avoir complètement échoué, quand d'habitude j'arrive à discerner le bon du mois bon. J'ai l'impression d'avoir tout donné; mais alors, qu'est-ce que je vais bien produire pour le concours?
Je n'ai plus de force, j'ai envie d'avoir une semaine de vacances pour laisser mon cerveau décanter, pour reprendre mon souffle et regagner en énergie pour le mois d'avril.
Problème : j'ai philosophie demain matin à 8h, une journée de 7h et une khôlle de latin couronnant le tout. La cerise sur le cake.
Je voudrais juste dormir, là.

 
Et je veux dormir avec ça.

dimanche 18 mars 2012

Travailler quand il fait beau.


Plus que deux épreuves, avant de re-re-re-re-réviser pour le concours. Yeah.

lundi 12 mars 2012

Au final y'a que le vrai qui compte.

Philosophie : LE sketch de la semaine. Pire que l'épreuve de littérature, et c'est pas peu de le dire. J'ai pas été du tout inspirée par le sujet (et c'est un peu ce qui me frustre dans cette matière : le sujet me parle, j'ai 13, le sujet ne me parle pas, j'ai 6). Difficile d'évaluer son niveau avec ça. Et c'est horrible de tartiner des pages et des pages (blague à part, je n'en ai rendu que 7 au total) en sachant pertinemment qu'on écrit soit a) des gros clichés, b) des trucs tellement évident que c'est scandaleux de les écrire (la guerre c'est pas bien), c) de la merde, tout simplement. Bref, je mise vraiment tout sur l'histoire, parce que décidément ce n'est pas gagné pour le reste.

Littérature : Sujet classique sur la poésie. Tellement classique que j'ai (presque) trouvé un plan potable. Je crois. Seulement, comme d'habitude je n'arrivais pas à développer clairement mes trois axes, ni à prendre des exemples percutants parmi les oeuvres au programme. En fait je trouve l'exercice de la dissertation sur programme un peu débile, parce que ça bloque la réflexion et freine le cours de la pensée. Enfin de ma pensée. Parce que je suis plus préoccupée par le fait que je n'ai pas encore cité Racine dans mon grand II) que par la pertinence de mon propos. Donc bon. J'espère avoir limité la casse.

Histoire : Hygiène et santé dans l'espace urbain. C'est parti, je me lance à fond dès les premières minutes (honnêtement, je me demande si on ne perd pas réellement deux kilos par épreuves de 6 heures...). L'envie est là, la motivation croît malgré la masse de travail à abattre, l'émulation stimule et transporte jusqu'à la dernière ligne de la conclusion! Bon, je m'emballe là. L'avantage de l'épreuve d'histoire est que je n'ai pas le temps de penser à autre chose, ou de regarder un instant par la fenêtre (ce qui est LOIN d'être le cas en littérature, où je fonde tout mon potentiel critique sur l'observation de la vitesse des nuages). Là j'ai mon sujet, le plan jaillit, je détaille tout, je prends mon temps, et en même temps je suis en mode TGV (l'image est cocasse...c'est la fatigue du soir). Je ne pense pas avoir fait une disserte merveilleuse, fracassante, mémorable, mais normalement une note correcte sera au rendez-vous. Enfin j'espère, parce que ce n'est pas avec le latin ou l'espagnol que je vais me rattraper :) Bref, déjà deux grosses montagnes de franchies, et demain j'ai toute la journée pour réviser la philo. Tout est bien, en somme; (tout comme les premiers noms de Rock en Seine, qui donnent déjà trop enviiiiiiiiiiiiiiiiie).

Latin : Pas mal d'incompréhension et, à coup sûr, beaucoup de contre-sens (quelle surprise). Mais comme j'ai eu 1 la dernière fois, je ne peux que faire mieux. Voilà, génial.

Langue : Mitigé. J'aime pas commenter un texte en langue étrangère, je trouve ça naze et inintéressant. Voilà, c'est dit. J'en ai rien à battre de toute façon (quel esprit positif).








Tout frais tout beau.

samedi 3 mars 2012

GO GO GO!

Mars. Un seul mot d'ordre : avancer. Essayer d'établir un planning de révisions à peu près tenable pour le next concours blanc, réviser les points passés un trop rapidement en cours, combler les lacunes (mais là, c'est un projet bien ambitieux, il faut l'admettre).
Oui, bon. Je suis motivée, c'est vrai. J'ai même fini par craquer en m'achetant le manuel d'histoire spécial ENS paru aux éditions SEDES. Esprit faible.
J'en veux à ce concours, vraiment. Je sais pas, peut-être est-ce le fait de trimer pendant deux ans (BON d'accord, on ne peut pas dire que j'ai vraiment trimé en hypokhâgne), qui me donne cette impulsion soudaine et presque...agressive. Oui, j'ai envie de cartonner en histoire, en philo, et pourquoi pas...en litté. Je rêve un peu, là. Au final (finalement), j'essaye de me concentrer sur mes bonnes notes, et d'oublier la calamité que je suis en latin. Je suis nulle depuis le premier jours de khâgne, malgré mes efforts je ne capte rien à la grammaire (et le prof me prend limite pour une illettrée). Mais après tout, je ne peux pas faire une montagne de ne rien comprendre aux variations modales des propositions subordonnées consécutives...si?
Il reste quatre semaines de cours, je suis contente. Je suis presque confiante, et assez fière d'en être là où j'en suis à présent. Même si ça a été parfois difficile (et que ça l'est encore toujours). Malgré de gros coups durs, je suis contente d'être toujours là; d'avoir progressé un peu partout, d'avoir pris confiance (merci les khôlles), d'assumer toujours un peu plus.
Bref. Let's go; révisons.