mercredi 22 février 2012

All work and no play make Jack a dull boy.

Bon, comme prévu j'ai pas avancé d'un kopeck en trois jours. Je m'en tape, parce que j'avais besoin d'endiguer le sentiment qui commençait à m'envahir : celui de passer complètement à côté de mes vacances -et, plus globalement, de ma vie de jeune étudiante fraîche et dispo (ahem).
Parce que oui, 90% du temps je suis contente d'être en prépa, je ne cesse d'en vanter les mérites; ou du moins j'ai conscience de ce que la khâgne m'apporte et je suis prête à quelques petits "sacrifices" pour ça. Seulement, les 10% restants, je fais des mini-crises d'angoisse en pensant à tout ce que je rate, tout ce que je ne fais pas (et que je POURRAIS faire); je vois le temps qui passe, alors que je suis plus ou moins cloisonnée chez moi à bosser un putain de concours qui ne m'apportera quasiment rien. Me taper des listes de vocabulaire en latin, alors que le latin me fait vomir, lire des bouquins de philo desquels je ne retiens presque rien, ficher et encore ficher...Jusqu'à ce que je me mette à procrastiner tout l'aprem (avec une prime de culpabilité).
Tout ça, alors que dehors il fait beau, qu'il y a pleins de films qui ont l'air juste trop cool au cinéma; tout ça quand je rêve de lire enfin des livres qui me plaisent, de me remettre au sport, au piano, d'apprendre la guitare et de jouer de la batterie, de reprendre la photographie et toutes ces choses qui me passionnent tant.
Ce sentiment de frustration et d'impuissance, de gâchis et de temps perdu n'est que ponctuel. Mais quand il est là, c'est franchement déprimant. Je me demande sans cesse : Mais qu'est-ce que je fous là? Pourquoi je me tape cette lecture proprement inutile? Pourquoi je gaspille mes vacances comme ça? A quoi bon?
C'est peut-être le fait d'être en vacances justement, qui m'ajoute une espèce de "pression" supplémentaire; ces deux semaines me rappellent subtilement "à la vie" et à ses plaisirs, et ça me perd...Et qui fait que je ne sais plus où j'en suis, et ce que je dois faire.
Résultat, ces derniers jours j'ai plus ou moins relâché totalement niveau travail, pour sortir et m'aérer, faire autre chose, pour me débarrasser de cette angoisse quoi. Quitte à culpabiliser, au moins cela me remettra sur pieds. J'espère.
C'est important, je crois : il ne faut pas hésiter à lâcher prise, quitte à tout laisser en plan, quitte à avoir des remords, plutôt que de laisser traîner ses devoirs et ses peines durant des semaines, dans une espèce de langueur molle qui est TOUT sauf motivante...
Bref, pour quelques jours encore, je fous rien, et je m'en fous.


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