mardi 7 juin 2011

"La réussite est l'insolence d'un jour" (Elias Canetti)

Les résultats du concours blanc commencent à arriver tout doucement. J'avais initialement prévu d'attendre d'avoir toutes mes notes et de faire un petit topo ensuite, pour comparer avec l'impression que m'avaient laissée les différentes épreuves. Seulement, là ce n'est pas possible; il faut vraiment que je l'écrive tout de suite, tout encore sous le coup de la surprise et de la joie :
J'AI MAJORE AU CONCOURS BLANC D'HISTOIRE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Voilà. C'est dit. Ce n'est qu'une note, ça ne veut pas dire que j'ai réussi tout mon concours blanc, certainement pas que j'aurai la moyenne en philo ou en anglais, où que tout est désormais acquis. Mais putain, qu'est-ce que c'est bon de dégommer tous les autres à un DS, pour UNE FOIS. Je ne me suis jamais spécialement plainte que beaucoup soient largement meilleurs que moi, ce dans toutes les matières; j'ai conscience de ne pas être un génie, sans pour autant me sous-estimer totalement. Mais malgré tout, c'est parfois tellement rageant d'observer les quelques étudiants qui eux ont toujours les bonnes notes, tout le temps, quoi qu'il arrive. Major en géo, excellent en philo, brillantissime en latin et j'en passe. Et toi, même si t'es pas (forcément) hyper mauvais, tu n'es jamais dans l'excellence. Ca forme comme un mur infranchissable entre les élèves brillants...et les autres. En général, je ne suis que spectatrice de la ribambelle de 15 et de 16 qu'alignent certains. C'est pas la fin du monde, mais ça laisse un peu maussade parfois.
Et l'histoire, c'est juste ce que je préfère en hypokhâgne. J'ai un degré d'implication tel dans cette matière que je me fais un cas de conscience de ma réussite aux devoirs. Je me dis : Bon, si t'es nulle en philo, en anglais, en français, si t'es très moyenne dans tout le reste, sois au moins douée en histoire. Parce que je peux l'être. Et j'y mets toute mon énergie, tout mon coeur. Bref, tout ça pour dire que j'avais bossé comme jamais l'histoire pour le concours blanc (au détriment d'autres matières, ce qui n'est peut-être pas stratégique, mais enfin). Et durant l'épreuve, j'ai essayé de tout donner sans basculer dans la crise de panique, genre OH MON DIEU mais j'écris grave de la merde ça y'est ma vie est foutue qu'est-ce que je vais devenir? , comme si je passais un peu l'épreuve de la mort subite.
Donc, sachant que je misais (un peu) tout sur l'histoire, quand le prof a rendu les copies cet après-midi, je ne faisais pas la fière.
Finalement, la prof s'approche, grand sourire aux lèvres, et me tend ma copie.
O joie, O fierté, O surprise. C'est génial; ça vous regonfle un poil le moral, ça vous flatte un poil l'ego (en étudiante toute orgueilleuse que je suis).
Et pour une fois, ce sont les AUTRES qui te regardent du coin de l'oeil avec envie, et qui se demandent comment diable elle a pu se démerder pour avoir 15, la garce.


Voilà, je voulais juste clamer haut et fort ma joie. C'est tout. Parce que se dire que sur ce coup-là, on est la meilleure, c'est vraiment, complètement, entièrement et totalement jouissif.

2 commentaires:

  1. Waouh, bravo ;) J'admire d'autant plus que, si je suis plutôt bonne en anglais, et pas mauvaise en français, je suis en revanche une ca-ta-strophe en histoire. Du genre je n'ai jamais eu la moyenne à une disserte sur table. Donc j'admire ! Félicitations :)

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  2. Merci ;) Chacun son domaine de prédilection, puisque...je n'ai jamais eu la moyenne en anglais moi. Et le français, c'est un combat de tous les jours!^^
    Bises.

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